Page 17 - J'aime autant te hair
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_ En chair et en os. Je crois que tous les deux, vous me devez une
                      explication. Sa voix contient mal sa colère.
                             Dans le silence à peine troublé par le cliquetis d’une aiguille de
                      montre, la conversation prend inévitablement un tour plus rigide.

                             _ Dis-nous d’abord ce que tu viens chercher dans le coin et qui a
                      bien pu te donner l’adresse ?
                             Zacharie tente de modérer sa jalousie cuisante, lorsqu’il me
                      surprend couvée Brandon d’un œil perçant.
                             Je suis au plus mal, morose, car l’heure est aux aveux.
                             _ Zacharie c’est à mon employée que je dois des explications,

                      surtout pas à un type comme toi. Ses paroles sont lénifiantes.
                             Ce dernier veut opposer une résistance, mais je constate que
                      Brandon l’intimide, chose qu’il ne veut pas avouer.
                             _ N’interfère pas entre nous Zacharie ou ça risque de mal se
                      terminer pour l’un d’entre nous et je sais que ce n’est pas moi. D’ailleurs

                      j’aurais deux mots à te toucher tout à l’heure.
                             Il répète avec une sévérité accrue. Inutile de s’échiner à expliquer
                      pourquoi mon ami lui obéit au doigt et à l’œil. Brandon parle
                      tranquillement, mais il met dans ses mots une âpreté menaçante.
                             _ Si jamais, tu oses lui faire quoique ce soit, je peux te promettre
                      que tu vas le regretter Brad. Éructe Zacharie avant de descendre. Helena
                      je t’attends en bas.

                             _ Ok ça marche, je te rejoins bientôt. Ma voix est nasillarde,
                      Brandon relâche un cran de sa ceinture pour mieux enfiler sa chemise.
                             Quand nous sommes enfin seuls Brandon et moi, je dois redoubler
                      d’efforts pour avoir de la contenance. Je décide alors de mettre une
                      distance entre nous.

                             _ Alors comment et pourquoi m’aviez-vous suivi jusqu’à chez
                      moi ? M’enquis-je dans une paix languide.
                             _ Vous ne devriez pas démissionner. Je lève des yeux ennuyeux
                      vers lui.
                             _ Quoi ? Vous avez donc fait tout ce chemin pour me demander
                      ça ? En dépit d’un pincement au cœur, je m’efforce de ne pas ciller en
                      soutenant son regard.

                             _ J’ai pourtant été assez claire, je vous interdis de démissionner. Je
                      l’interromps gravement.
                             _ Saviez-vous seulement comment je m’appelle ?
                             _ Pardon ?
                             _ Quel est mon nom ?

                             _ Là n’est pas la question, le vrai problème c’est…


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