Page 16 - J'aime autant te hair
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_ Ça se pourrait en effet.
                             Je rechigne à formuler mon souhait à voix haute. Zacharie a lu en
                      moi comme dans un livre ouvert.
                             _ Tu veux me dire un truc ?

                             Ce n’est pas tant une question, plutôt un état de fait qu’il me
                      demande de confirmer.
                             _ Fin laisse tomber Zach. Mes yeux ne décollent pas du sol. Gênée.
                             _ Helena je t’écoute. Le visage de mon ami le surplombe anxieux.
                             _ Je me demande si tu peux jeter un coup d’œil dans ma chambre,
                      parce qu’on ne sait jamais s’il en reste un caché quelque part, dans mon

                      armoire par exemple. Dis-je avec un visage anguleux.
                             _ Euh ok si tu veux, j’y vais tout de suite donc, de ce pas toi
                      attends-moi ici.
                             Il réplique avec raideur, en même temps je le comprends. Cette
                      journée est de mauvaises augures.

                             Zacharie est dans ma chambre depuis un moment, j’ignore ce qu’il
                      mijote mais ça ne devrait plus tarder. Je le surprends sur le palier à épier
                      l’interstice entre le bas de la porte et le sol.
                             _ Mais qu’est-ce que tu fais ? Je le tance du regard, faisant gaffe de
                      chuchoter.
                             _ Je confirme tes doutes. Me dit Zach aux aguets. Je tends l’oreille
                      à l’afflux d’une présence, toujours rien.

                             Maintenant je peux le voir clairement. Le halo d’une torche,
                      tournoie sur le parquet ciré de ma chambre. Et en plein jour ? Quelqu’un
                      est donc entré, et visiblement n’en est pas encore ressorti. Mais qu’est-ce
                      qu’il peut bien chercher sous mon lit ?  L’effroi a semé la plus grande
                      confusion dans mon esprit, une profusion d’images et de souvenirs

                      remontent à la surface. Zacharie a un redoutable pressentiment, il
                      m’avoue.
                             _ J’appelle la police. Je sors mon portable pour composer le numéro
                      d’urgence, cependant mon ami me l’interdit formellement.
                             _ Attendons de voir ce qu’il cherche. Il dit sur un ton obsédant. J’ai
                      la mauvaise impression de recevoir un ordre, toutefois je ne dis rien.
                             _ Vous voilà enfin tous les deux. La voix semble provenir d’un trou

                      abyssal.
                             Nous sursautons. Cramponnez l’un à l’autre par réflexe. La porte
                      vient de s’ouvrir sur…
                             _ Brandon ? Zacharie et moi vocifèrent en chœur. Je gémis en
                      écarquillant les yeux, le cœur sur la main.





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