Page 21 - J'aime autant te hair

pour te sauter dans le noir. Ça se voit que ce n’est pas un enfant de cœur,
ses tours de passe-passe c’est dans la rue qu’il les a appris.
_ Judith. Exaspérée, je soupire bruyamment du nez, mais d’où lui
vient une idée aussi saugrenue.

_ Elle a raison Helena, c’est une infraction que d’entrer chez les
gens à leur absence et de monter droit dans leur chambre. Tu ne le connais
pas et lui non plus d’ailleurs, votre premier contact a été soldé par un
échec et même s’il avait la bonne excuse de t’engager à nouveau au sein
de son hôtel, je trouve bizarre sa façon de procéder.
_ Tout ça n’explique toujours pas, pourquoi il est mon monté dans

ta chambre, c’est le nœud du problème ma chérie.
_ Bon vous saviez quoi les filles, je vais régler ce problème et le
plus tôt serait le mieux en dirait. Merci encore.
Je me lève avec une moue désolée, non loin d’être satisfaite du
soutien, que m’ont apporté mes amies. Cette conversation était certes

constructive, mais ne m’aurait guère servi à grand-chose. Elles ne font
que mettre l’accent, sur des choses que je connais déjà.
_ Au revoir Helena et surtout veilles à le faire arrêter. Tu pourras
gagner gros lors du procès, si tu te bouges un peu les fesses.
Plus tard dans la soirée, j’oublie la promesse faite à mes amies et
savoure avec délice Moon River d’Audrey Hepburn, extrait de son album
Diamants, emmitouflée dans une grosse couverture en laine sur mon

canapé. Je n’ai reçu aucune nouvelle depuis ce matin, pas même un appel
et je décide enfin d’aller me coucher de bonne heure, après avoir croquer
des pétales de corn flakes. Demain je commencerais mes investigations
pour un autre job.
« Aujourd’hui est le premier jour du reste de votre vie. » Cette

inscription anonyme d’un banc à Central Park, tourne en boucle dans ma
tête.

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