Page 25 - J'aime autant te hair
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_ Tu devrais occuper l’esprit de Zacharie un moment. Je lâche, telle
une arme nucléaire, qui s’abat sur Hiroshima. Mes deux amies lèvent les
yeux vers moi.
_ Dis-nous que tu n’es pas sérieuse Helena. Clarisse qui trouve la
situation amusante, me fait un rapide clin d’œil. Électrique.
_ On ne peut plus être sérieuse. Tu es l’une de mes meilleures amies
Judith, la seule pour qui Zacharie a de l’estime. Il te suffit juste de pousser
le bouchon un peu loin. Tout ce que je te demande, c’est de lui parler,
joue les oreilles, laisse lui te raconter combien je suis méchante et c’est à
ce moment-là qu’il se prendra au jeu. S’il te plait, fais-le pour moi,
uniquement pour cette fois.
Je dis d’une voix étouffée, pour toute réponse Judith se mouche.
_ Et que feras tu pendant ce temps ? S’enquit Clarisse qui prend des
couleurs.
_ Remettre le millionnaire à sa place, et je vous parle de Brandon.
Je déclare, consciente de m’aventurer dans l’antre du lion.
_ Bonne chance ma belle, car tu en auras bien besoin. Ironise
Judith, qui visiblement digère mal cette demande de jouer les boucs
émissaires.
Le serveur nous apporte un Tourteau de Roscoff rafraichi au caviar,
Saint-Jacques de plongée à la courge et truffe blanche, agneau de lait à
l’aubergine, tarte au citron et au chocolat.
_ Une écrevisse pattes rouges gaspacho de cerises est offerte par la
maison. Régalez-vous mesdames.
_ Vous pouviez comptez sur nous beau gosse. On va tout mangé.
Renchérit Clarisse qui fait un bruit de cliquetis entre sa fourchette et
la bouteille du Languedoc-Roussillon. Le serveur n’eut pas envie de rire,
quoique ce petit discours eût été manifestement répété et qu’il fût
prononcé avec une évidence jubilatoire.
_ Laisses-le, un peu. Clarisse, ne me dit pas que ce serveur te plait ?
Je la taquine, sans trop faire attention aux gens qui nous entourent.
_ Non mais tu rêves. Celui-là me plaire ? Jamais de la vie. Helena
d’où tu sors une idée pareille ?
_ Hé je ne fais que supposer ne t’énerves pas comme ça, en même
temps il n’est pas mal hein avoues le simplement.
_ Tu devrais coucher avec lui de ce pas et pourquoi pas ce soir
même. Le ton qu’elle emploie est acerbe.
_ Judith tu ne m’as pas encore pardonné ma supposition de toute à
l’heure ? Je prends un air dubitatif, un rictus tord mes lèvres.
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