Page 30 - J'aime autant te hair

me suivre dans le bloc opératoire, pour évaluer son état critique, parce que
nous devons l’opérer et vite.
_ Lui. Cet homme c’est son cousin docteur. Je vends la mèche,
comme Judas l’aurait fait une seconde fois, si le christ s’était évadé de la

croix.
_ Quoi ? Mais c’est vous qui l’avez retrouvé et emmené ici, donc ça
devrait être votre responsabilité et pas la mienne. N’insistez pas, vous
devriez entrer. Non pas que je sois moi-même tatillon sous ce rapport.
Dit Brandon en me couvant du regard. Je sens que la panique gagne
du terrain.

_ Je ne comprends pas votre logique, mais puisque l’offre est
sincère, je vais y aller à votre place.
Andzé se change, masque une partie de son visage et passe
plusieurs sas de sécurité. La salle opératoire fait 35m² contenant entre
autre : une table d’opération, un respirateur d’anesthésie, bistouris

électrique, l’ensemble des machines chirurgicales et des tables roulantes
servant à porter les pinces et les ciseaux etc.
De toute évidence, des médecins protagonistes s’affairent autour du
patient, un Scialytique est accroché au plafond émettant une lumière sans
ombre.
Un médecin anesthésiste et une infirmière, endorment le patient en
lui injectant des narcotiques, des antalgiques et des myorelaxants. On

effectue la première étape chirurgicale sans bistouri, en installant le
patient. Une infirmière anesthésiste adapte l’anesthésie, en fonction des
différents temps opératoires. Elle dispose d’un scope relié au patient, afin
de surveiller sa fréquence cardiaque, d’un tensiomètre qui contrôle
régulièrement sa tension artérielle, et un autre paramètre qui est la

saturation du sang en oxygène, reflet de la respiration et de la ventilation.
De l’autre côté du champ opératoire, toute une équipe opèrent,
Andzé Gabrielle fait office de chef d’orchestre. Tout est fin prêt pour
l’opération, Brandon n’a plus qu’à signer les papiers de l’hôpital. Pas sûre
que ça lui plaise. Connaissant ce flemmard, je parie qu’il va s’endormir
devant la paperasse.
Quand je quitte enfin ce capharnaüm, je retrouve mon ex patron

dans le couloir. Il déambule mains sur les hanches. Pour une fois Brandon
a vraiment l’air inquiet. Je remarque sa peau lacérée par une meurtrissure
profonde. Il saigne du poignet.
_ Vous devriez vraiment consulter un médecin, ça tombe bien
puisque nous sommes dans un hôpital. Que vous est-il arrivé ? Et ne me

dites pas que, vous vous êtes battus contre une horde de chiens.

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