Page 34 - J'aime autant te hair
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_ Helena. Ce nom aurait pu vous dire quelque chose, puisque j’ai
été votre secrétaire pendant une demi-heure. J’ironise en rechignant.
_ Je tâcherais de m’en souvenir c’est promis. Maintenant ouvrez-le.
Brandon raccroche, sans que je n’aie eu le temps de l’envoyer balader. Je
ferme les yeux, inspire et saisit l’objet de convoitise posé sur la table. Et
puis comment il a fait pour l’introduire chez moi, sans se faire repérer ? Je
dois vraiment penser à changer ce verrou. De fois je me demande, si
Brandon n’est pas un parrain de la mafia congolaise. Plus tard j’éluciderai
ce mystère.
Le carton se retrouve au fond de la poubelle. J’hésite à le brûler.
Curieuse de savoir ce qu’il contient. Brandon m’a demandé de l’ouvrir. Il
se passe quoi là, depuis quand je lui obéis ? En même temps il a promis de
passer ce soir. Donc je peux déjà en déduire que ce paquet, ne renferme
pas des roses ou des tablettes de chocolat. Et puis zut.
Consciente que personne ne me voit, je sors le cadeau. Mon cœur
bat, à mesure que mes doigts entrent en bataille avec l’emballage. Quel est
donc la surprise ? Quel est donc la surprise ? Ma litanie prend une
trajectoire oblique, maintenant que j’ai ma petite idée là-dessus.
Une robe ? Aussitôt une bouffée de claustrophobie me monte à la gorge,
menaçant de m’étouffer comme si je viens de recevoir une marée d’eau
dans les poumons. Ce n’est pas n’importe qu’elle robe. Brandon n’est pas
le genre d’homme à faire dans la demi-mesure.
C’est une longue robe en satin rose, poudré à empiècements en
argent particulièrement fendue sur la jambe. Cette fente remonte
pratiquement jusqu’à ma hanche, dévoilant mes langues gambettes
fuselées. Brandon a pensé à m’offrir également des escarpins dont le talon
de quinze s’apparente presque à des échasses.
Oh mon Dieu. Je souris malgré moi, devant un grand miroir. C’est
vrai que je ressemble à une princesse Disney. Sur ce coup Brandon
marque un Touch Down. Le cadeau en soi me convint de me rendre à ce
rendez-vous, cependant je ne lui ferai pas le plaisir d’enfiler sa robe.
Ça va bientôt faire une heure que Brandon et moi mangions en
silence dans ce restaurant. Pourquoi ce rendez-vous me parait si
lamentable ? Un blanc d’esprit. Je ne cherche pas à savoir les raisons qui
l’enfoncent dans ce mutisme. Ennuyeux. Je déteste la façon que Brandon
a de me regarder. Ses yeux embrasent mon corps. J’ai la mauvaise
impression d’être mise à nue, par ce pervers. Il doit se croire malin
comme un félin.
_ Vous êtes ravissante ce soir S.
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