Page 44 - J'aime autant te hair
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_ Helena ne pleure pas. Qu’est-ce qui ne va pas que tu refuses de
                      me dire ?
                             Il est accroupi devant moi. Zacharie tente de me rassurer. Il a
                      toujours été débonnaire. Mais pourquoi je suis incapable de m’imaginer

                      dans ses bras ? C’est que vrai que chaque homme possède en lui, un
                      certain sex appeal qui le diffère des autres, mais chez Zacharie je n’en
                      trouve pas. Il est juste là, comme un grand frère.
                             _ Ce n’est pas si grave, il faut que j’y aille, désolée de t’avoir
                      importuné. Merci pour tout et au revoir.
                             _ Tu es vraiment sûre de faire ça ? Helena je suis navré que tu ne

                      veuilles plus me faire confiance. Crois-moi je ne veux pas te voir autant
                      souffrir, peut-être pour la bonne raison que je n’ai pas su être à la hauteur
                      de ce qu’on peut appeler un bon ami. Parles moi Helena où j’en mourrais
                      de honte. Chaque jour je suis submergé de remords, à l’idée d’avoir tout
                      gâcher entre nous. Certaines choses, je n’aurais pas dû le dire, mais je ne

                      regrette rien non plus, ça m’a fait prendre conscience de la place qu’est
                      mienne. Parles moi Helena.
                             Quoique sa tirade fût empreinte à une profonde mélancolie, je ne
                      dis rien cependant. Une fois devant la porte, je tourne ma tête pour lui
                      souhaiter bonne nuit.
                             _ Zach, encore navrée pour tout, crois-moi tu vaux mieux que tout
                      ça.

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                             La journée du samedi se passa sans encombre. Au grand jamais la
                      rue ne vit le bout de mon nez. C’était pour ainsi dire la réclusion. Clarisse
                      était passée le dimanche à la maison. Elle m’a reproché la vie ascète qui

                      selon elle, je semble adopter. Ensuite nous avions fait les magasins. Une
                      vraie commère. En trente minutes j’avais apprise, tout ce qui se faisait de
                      beau en ville. Grâce à elle, la fois où Judith a embrassé Zacharie ne serait
                      plus une énigme. C’était donc elle son fameux rencard ? En même temps,
                      je me réjouis qu’elle ait accepté de jouer le rôle, même si j’aurais préféré
                      qu’elle me tienne au parfum plus tôt.
                             Brandon. Plusieurs jours ont passé sans que je n’aie eu à songer au

                      baiser. « Les femmes ne soupçonnent pas d’autres chagrins que les peines
                      de cœur. Dès qu’un homme a seulement l’air triste ou malheureux, elles
                      s’en rendent responsables et s’exposent par compassion à consoler des
                      gens qui n’ont aucun besoin de consolation. » Est-ce que Brandon en
                      valait la peine ? Je ne sais pas. Adolphe d’Houdetot m’excusera.





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