Page 56 - J'aime autant te hair
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prénom en hommage à son frère perdu et parce que je n’ai pas de père
                      également, comme Brandon.
                             _ Tu es orphelin toi aussi, mais c’est horrible. Je suis sincèrement
                      navrée Auriol, vraiment.

                             Je regarde ce brave garçon d’environ seize ans à peine, se gratter les
                      cheveux en buvant nerveusement son café. Je rêve où il a une érection à
                      force de mater mes seins ? J’oublie de fois que cette boisson chaude est un
                      excitant. Naturellement.
                             _ En même temps, le mien n’est pas mort, il est juste parti, quelque
                      part bien avant que je ne vienne au monde. Woo ce café est brulant.

                             _ Comment ta mère a su où était Brandon, toutes ces années ? A-t-
                      elle fréquemment prit contact avec lui ou le faisait-elle surveiller ?
                             Auriol hésite à entrer dans la confidence après tout on ne se connait
                      pas. Seulement, après il se décide à me faire confiance. En suivant sa
                      logique, il m’en a déjà trop dit, donc le mieux serait de poursuivre son

                      récit.
                             _ Ni l’un, ni l’autre rassurez-vous. Voilà maintenant dix ans que
                      j’aimerai raconter l’histoire de ma mère, la nôtre. Une nuit alors que nous
                      dormions ma mère et moi, car en effet j’avais six ans et il avait plu toute
                      la journée, quelqu’un frappa à notre porte. Je ne savais pas qui c’était,
                      mais j’entendis ma mère pousser un cri effroyable et je courus pour aller
                      voir, bien décidé à la protéger. Ce n’était pas ce que je m’étais imaginé

                      tantôt, non il n’y avait aucun danger apparemment, juste ma mère qui
                      tenait une photo entre les mains. Quelqu’un, je ne sais pas qui s’est, lui
                      avait remis une carte photo montrant Brandon dans un orphelinat, alors
                      que ma mère le croyait mort depuis des années. Remarquez qu’elle ne
                      fréquentait pas beaucoup sa famille, c’est pourquoi nous vivions sur des

                      montagnes, éloignés du monde, comme quoi une fortune ne se ramasse
                      pas au pied d’un arbre. Quand je lui demandais qui était l’homme sur la
                      photo, elle me conta l’histoire de notre famille et du garçon qui était porté
                      disparu.
                             Il marque une pause, réfléchit deux secondes avant de poursuivre.
                             _ La mère de Brandon et la mienne ne s’entendaient pas. L’une
                      comme l’autre reprochait à quiconque la mort de mon oncle. C’est

                      pourquoi quand la mère de Brandon est morte la première, car oui la
                      mienne également est décédée depuis, le mutuel dont elle faisait partie
                      intégrante en figure de présidente, a tenu parole et est venu cherché
                      l’enfant. Il lui avait trouvé un nouveau foyer, chez des fervents
                      protestants, mais très vite, l’enfant s’est retourné contre eux, hanté par son

                      passé. Il était le modèle du parfait petit délinquant, qui n’obéissait pas aux


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