Page 61 - J'aime autant te hair
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_ Je n’en reviens pas que le temps puisse passer aussi vite, Helena
                      tu es devenue une vraie femme à ce que je vois.
                      Mon frère a vraiment le sens de l’humeur. Dan porte une chemise en
                      popeline de coton blanc, à mini pointillés bleus.

                             _ Et toi mon frère, les gentilles dames d’Angleterre t’ont-elles
                      changé au point d’en oublier les bonnes manières ? Tu aurais dû appeler
                      avant, on se serait fait cuire une dinde.
                             _ Trop gras même pour moi. Tu m’excuseras mais je suis au
                      régime, depuis un certain temps. C’est quoi ce singe ?
                             _ Dan voici Murphy c’est un ami qui m’a offert ce présent. Je

                      soulève l’animal et le dépose sur mes genoux.
                             _ Il doit beaucoup tenir à toi cet ami, au point de t’offrir un animal
                      domestique. À Londres quand tu offres des roses à une femme, tu lui
                      déclares ta flamme, mais quand tu lui achète un perroquet cela revient à
                      dire que tu voudras te marier avec elle.

                             Brandon n’est pas amoureux de moi. On ne se marierait jamais.
                             _ Nos vertus diffèrent de celles des Anglo-Saxons, ici les gens ne se
                      marient pas parce qu’ils s’offrent des fleurs et des perroquets, tu es à
                      mesure de le savoir non ?
                             J’essaie de masquer mon trouble.
                             _ Ça saute aux yeux que tu lui plais. Maintenant assez parlé de
                      mecs, dis-moi tu en où avec ta vie ?

                             Dan s’éprend de Murphy, caressant assez tendrement le singe, qui
                      s’en dort aussitôt. J’espère seulement qu’il n’a pas l’intention de le
                      manger après.
                             _ Je ne m’en sors pas mal en général, un peu de travail par ici, la
                      routine au faite.

                             Quoique ce fût une réponse directe, qui vise à détourner son
                      attention, il y a une part de vérité car je le pense vraiment.
                             _ Ma sœur a donc trouvé du travail, sans pour autant qu’elle ne
                      sollicite mon aide, voilà qui est nouveau. On sent que les choses vont
                      changer. Tu travailles où maintenant ?
                             _ Dans un hôtel, je sais que ce n’est pas énorme, mais j’ai quand
                      même la belle vie. Dis-je le visage endolori par de vieux souvenirs.

                      Je n’ai pas à rougir de mon travail, je ne fais pas le trottoir.
                             _ J’espère pour toi que tu sais ce que tu fais et ce que ça implique.
                      J’aimerai rencontrer ton patron, lui et moi devrions discuter un peu.
                      Déclare-t-il solennel.







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