Page 65 - J'aime autant te hair
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cage. On sonne à la porte. J’exprime mon ras-le-bol avant de me lever.
                      Qui peut bien être aussi matinale ? Je n’ai même pas encore commencé
                      ma journée, que j’embrasse déjà la lassitude.
                             Une fois que j’ouvre ma

                      porte*******************************************************
                             _ Helena c’est bien vous n’est-ce pas ?
                             Charles se tient en face de moi. J’en tremble de pâleur. Il me
                      regarde, connaissez-vous seulement Joe l’indien, c’est le même type de
                      regard. Pétrifier. En face de lui je ne suis qu’une vermine, un insecte qui
                      se confronte à un géant. Le duel semble perdu d’avance. Charles réprime

                      un sourire. Je passe pour un morceau de viande qu’il s’apprête à déguster.
                      Sans pour autant prémédité ce geste, je recule, m’enfonçant un peu plus
                      dans la maison. Pourquoi mes paroles ne sortent plus de ma bouche ?
                      Quelqu’un a mis dans mon cœur le serpent de la peur. Charles cependant,
                      émet un grognement d’impatience badin.

                             _ Soit. Mon père organise un barbecue ce soir, il insiste pour que
                      vous soyez là.
                             Si en l’apparence, il s’agit d’une invitation, le ton qu’il emploi
                      cependant laisse penser aux menaces. Je n’arrive même pas à articuler
                      mot. Je voudrai dire non, mais je n’y arrive pas, alors je secoue la tête.
                      Charles fulmine avant d’ajouter.
                             _ Je lui avais dit que vous refuseriez, apparemment vous êtes une

                      femme très occupée, mais il a insisté. Il marque une pause, me foudroie
                      du regard. Dans ce cas à plus Helena. Il sourit dédaigneusement.
                             Davis ne connaissait même pas mon nom. Fallait que ça tombe sur
                      lui. Je ne dis pas que Charles ne me plaise plus au contraire. Seulement, je
                      me méfie de lui à présent, depuis que son identité de voyou a été mise à

                      nue cette nuit.
                             _ Non.
                             C’est le seul mot qui me parvient aux lèvres. Pas sûr qu’il m’ait
                      entendu, vu la façon que ma voix a de chevroter. Au temps pour moi.
                      Charles se retourne en chemin.
                             _ Non ? La question est simple, ce que j’entends cependant c’est
                             « T’AS DIT QUOI LA ? »

                             _ Je… En effet… Je… Serai là.
                             Enfin j’ai pu placer une phrase, plus ou moins correcte, avec sujet,
                      verbe et peu importe. J’ai dû inspirer profondément, pour tenter de
                      contrôler les tremblements de ma voix.
                             _ Ptz soyez juste pas en retard, salut.





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