Page 68 - J'aime autant te hair
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Je jette un coup d’œil complice à Judith. Nous voilà lancée sur la
                      piste de danse. J’en ai marre de mes angoisses, mes peurs au quotidien et
                      de penser à Charles Magnus. Vivre ne signifie pas être libre, mais ne pas
                      être libre c’est renoncé à la vie. Au fur et à mesure que nous dansons, je

                      sens renaitre la bonne humeur.
                             _ Tu devrais décaler un peu sur le côté, fais-moi plus de place
                      Helena, tu n’es pas facile à vivre.
                             Clarisse qui ne trouve plus aucun espace pour elle, se plaint chaque
                      fois que j’effectue un mouvement. Je sens la musique me parler, son
                      rythme s’imprégné dans les moindres parcelles de mon anatomie, chaque

                      cellule libère son taux de RnB, à la place du sang coule dans mes veines le
                      refrain de Maybe You Love Too.
                             Ce midi nous décidons d’aller faire du shopping chez Stéphane. Un
                      grand magasin du centre-ville, place Boulevard du Maréchal Lyautey. Je
                      suis devenue une cliente régulière, parce que Miranda une amie avec qui

                      on s’est disputée le même homme à l’adolescence, y travaille. Elle nous
                      reçoit dès que nous franchissons le seuil, se tenant droit face à la grande
                      baie vitrée de la boutique.
                             _ Helena, je ne m’attendais pas à te revoir d’aussi tôt, bonjour et
                      comment ça va ? Nous nous échangeons cordialement une bise et je la
                      présente à mes amies.
                             _ Ce n’est pas trop la belle vie en ce moment. Les filles voici

                      Miranda, une amie d’enfance. Miranda, je te présente mes meilleures
                      amies Judith et Clarisse.
                             _ Tu m’as donc déjà remplacée ? Je suis jalouse, et moi qui croyait
                      qu’on était de bonnes amies toutes les deux. Dans un élan de comédie,
                      Miranda jauge mes amies. Parfait alors, venez-vous asseoir les filles, car

                      aujourd’hui chacune d’entre vous, me racontera une histoire drôle la
                      concernant, sinon pas de gala de charité ce soir.
                             L’éclairage intérieur, la décoration de la vitrine, les affiches et les
                      stickers, font partie intégrante des outils de marketing. Mais le charme
                      tombe avec toutes ces caméras de surveillance. Nous passons près des
                      portants stoyak, penderies, mannequins, gondoles ou étiquetage. La
                      cabine d’essayage est vide.

                             _ Alors je vous écoute, qui veut commencer la première ? Mon petit
                      doigt me dit que ça sera toi Clarisse, dis-moi ce qu’il faut savoir sur
                      Helena.
                             _ Qu’est-ce que tu veux savoir en premier ? Par exemple la fois où
                      elle et son patron se sont embrassés en plein air ? S’exclame la commère,

                      dans un geste théâtral.


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