Page 66 - J'aime autant te hair

Il parle toujours de cette manière lui ? Aussi froid et distant avec et
envers tous ? Comment font ses autres frères pour le supporter ? Charles
disparait plus vite que l’ombre de Lucky Luke.
_ Ok. Maugrée-je, la lèvre inférieure tremblante.

Quand je retourne dans la cuisine, je n’ai plus aucune force de
continuer la besogne. J’appuie mon menton sur le pommeau du balai.
Impossible de respirer normalement. Incroyable. Je suis toujours en vie.
Aussi incroyable que cela puisse paraitre. Tu aurais dû être morte à
l’instant Helena. Oui morte, et foudroyée, comme si un ouragan m’était
passé sur la tête.

On sonne à nouveau. Par la verge de Jupiter. Bon sang qu’ai-je fait
pour mériter ça ? D’un pas las, je m’avance vers la porte. Mon cœur bat à
trente-six milliards la seconde. J’entends des gargouillements de mon
ventre.
_ Euh un instant s’il vous plait.

Je ne fais rien de spécial mis à part le fait de respirer devant la
porte. Je cherche à gagner du temps. Reprends-toi Helena. Et si c’était
Charles qui revenait ? Je ne survivrai pas cette fois-ci. Juste une seconde.
J’ajoute, tâchant de paraitre un peu moins horrifiée.
Judith et Clarisse. Aussitôt que j’ouvre, mes amis poussent des cris de
joies. Qu’est-ce qui se passe j’ai le vertige.
_ Joyeux anniversaire Helena. Ne fais pas cette tête-là, pousse un

peu et laisse entrer tes meilleures amies.
Elles me bousculent au passage, pour se frayer un chemin.
Aujourd’hui c’est mon anniversaire ? Depuis quand ? Enfin
comment ai-je pu oublier ça ?
_ Nous sommes quand aujourd’hui les filles ? Je passe une main

fébrile sur ma nuque moite, je commence vraiment à avoir chaud. Il me
faut un Doliprane.
_ Bah qu’est-ce qui t’arrives Helena on est le 17 Avril, slash le jour
de ton anniversaire. Dis donc t’as vraiment une sale tête pauvre petite.
Mes amies partent en direction de la cuisine, d’où je suis sortie. Je vais
m’écraser dans un fauteuil. Tout est confus dans ma tête.
_ II appartient à qui ce singe Helena ?

Judith ne cesse de regarder Murphy, comme l’aurait fait Mussolini avant
la dernière heure. La roue tourne.
_ Penses plutôt à rejoindre l’autre et laisse cet animal là où il est.
Connaissant fort bien mon humeur, elle obéit aveuglement. Je sens
que je vais avoir de la fièvre. Dans environ très bientôt. Il me faut dormir.

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