Page 72 - J'aime autant te hair
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_ Parce que le faisant, qu’est-ce qui me garantit que les actes
                      impunis que tu poses, ne se répèteront pas ? J’espère pour toi que tu ne les
                      as pas foutus à la poubelle.
                             _ Est-ce que tu me menaces Brandon ?

                             _ Je te préviens c’est tout, un homme avertit en vaut double.
                      Attache ta ceinture et mettons les voiles. Pour une fois qu’il n’a pas de
                      chauffeur, Brandon conduit comme un dingue.
                             _ Tu as pensé à ta petite amie ? Elle doit s’inquiéter elle aussi.
                      J’aborde la question sans trop savoir pourquoi. Brandon se crispe au
                      volent.

                             _ Je n’ai pas de petite copine, je crois te l’avoir déjà dit. Il tourne à
                      gauche.
                             _ Elle ne représente donc rien à tes yeux ? C’est encore une de tes
                      maitresses ? Ça t’amuse de jouer ainsi avec les sentiments des autres ?
                             Je ressens comme le besoin de le frapper.

                             _ Où tu veux en venir avec toutes ces questions ?
                             Il me prend au dépourvu et je panique. Bonne question, cependant
                      elle demeure sans réponse.
                             _ Je…Sans importance…Pendant une journée, tu as pu me
                      convaincre du contraire, de ce que les gens s’imaginent de toi, mais là tu
                      me donnes une raison de te détester.
                             _ Le contraire de l’amour n’est pas la haine, mais l’indifférence. Je

                      n’ai pas besoin que tu aies une bonne image de moi, je suis ce qu’il y a de
                      mieux pour mon bonheur. Occupes-toi de tes affaires. Pourquoi pas te
                      trouver un homme par exemple, ça me fera des vacances.
                             _ Arrêtes cette voiture. Je t’ai dit d’arrêter cette voiture Brandon.
                             BRANDON ARRETES CETTE VOITURE.

                             _ Sinon tu vas faire quoi sauter ? Ne sois pas ridicule Helena, tu
                      vaux mieux que ces actrices de cinéma.
                             _ Je te déteste.
                             _ Tu peux bouder autant que tu voudras, tant que tu ne sautes pas,
                      tes mots ne m’atteindront pas. On est arrivé, sors ta carte, si besoin ta
                      boussole et rappelle-toi de l’endroit où tu les as planqués.
                             Un proverbe tibétain raconte que : « Si un homme vient, sans-

                      arrière-pensée, en aide de toutes manières à un ennemi ; si, de son côté,
                      l’ennemi, sans détour aussi, s’incline devant son bienfaiteur, c’est de part
                      et d’autre la marque d’un grand caractère. »
                             Brandon me regarde, d’un œil d’encre. Je ne vois rien. Ma chambre
                      est retournée. Je me souviens avoir jeté ses produits le soir-même où les





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