Page 76 - J'aime autant te hair

a choisi des accessoires autour du thème de la nourriture. Les images de
fruits et légumes sont un choix plutôt répandu de nos jours tout comme
l’exposition de jolis verres à vin et de bouteilles de liqueurs. Les meubles
ne sont pas limités à une table et quelques chaises mais Caroline y ajoute

des étagères, une desserte et un bar à vin pour conserver une ambiance
détendue et aérée.
L’absence des frères Magnus fait languir cette soirée. Je commence
vraiment à m’ennuyer. Ron nous raconte une histoire sur la chasse aux
baleines. Comme si on en trouvait dans ce pays qu’est le nôtre, je veux
dire le Congo.

_ Tu nous as déjà raconté ça Ron. Change un peu de disque.
Je reconnais cette voix. Charles qui émerge dans mon dos. Nous
sommes frappés par l’âcreté de ses mots.
_ Charles toujours aussi insolent à ce que je vois. Réplique le père
avec raideur.

_ Mouais lâche moi la grappe, on mange quoi ? Il laisse tomber tous
les couverts au sol.
_ Tu devrais d’abord dire bonsoir et où sont tes frères ? Caroline lui
arrache une assiette des mains.
_ Je n’en sais foutrement rien, suis pas leur garde du corps. Bonsoir
Helena. Ptz remarque je n’ai plus faim et c’est grâce à toi, paternel.
Nous sommes largués. Charles gravit les escaliers. Je suis surprise

de voir qu’il porte une veste en cuir noire, assortit d’une paire de bottes
pour le diner. Aussitôt qu’il disparait, Davis et Samuel font leurs entrées.
Mon cœur se réjouit. Je vais pouvoir enfin manger à la même table que
Da… Da… Vis… Oh génial.
_ Bonsoir tout le monde. Dans un excès de gaieté, Samuel illumine

la maison de sa bonne humeur.
_ Bonsoir. Nous répondons en chœur, ses parents et moi.
_ Helena tu étais donc là ? Davis me fait une bise, non pas sur la
bouche, mais quand même. Mes joues s’enflamment.
_ On ne vous attendait plus.
Caroline prend la parole à ma place. J’évite de parler pour ne pas
avoir l’air ridicule ou dire un truc qu’il ne faut pas. Si tout à l’heure j’étais

heureuse de diner avec Davis, maintenant qu’il s’est installé juste à côté
de moi, je commence à paniquer.
_ Quelqu’un a vu Charles ? Il nous a planté sur la route, j’ai envie
de lui régler son compte à cet abruti. L’annonce de Samuel nous fait rire.
_ Il ne doit pas être bien loin, retrouve le dans sa chambre mon

brave. Renchérit Ron.

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