Page 79 - J'aime autant te hair
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Caroline vient couvrir mes épaules, de la veste que j’avais enlevée
plus tôt. Pour le reste, tout n’est que brouillard.
_ Non, c’est à celui qui s’est comporté le plus mal avec elle, que
cela incombe de la raccompagner. Charles accompagne la demoiselle.
Quoi ?
_ Quoi ? Mais enfin c’est ridicule. Crache l’intéressé.
Pour une fois je suis d’accord avec lui. Je ne veux pas me retrouver
coincer avec cet abruti. Mais pourquoi Davis ne dit rien ? Il ne dit jamais
rien lui ? Ron m’a complètement sorti de mon état d’ivresse. Mes pensées
se font plus claires. Oui je déteste Charles Magnus plus que quiconque au
monde. Je préfère de loin être embrassé par Brandon, plutôt que de
supporter ce criminel.
_ Ne discute pas Charles et raccompagne là.
Le père entraine à sa suite toute la famille dans le salon. Davis
également. Son attitude me surprend, il semble obéir au doigt et à l’œil au
chef Ron Magnus, tout le contraire de son frère.
Charles me dévisage, s’il y a une semaine je le trouvais beau,
maintenant il est juste ce qu’il a toujours été. Une bête sauvage. Mais je
ne serais pas sa proie, loin de là.
_ Ecoutes moi bien Blanche neige, il sera bientôt minuit et j’espère
pour toi que tu n’oublieras pas ta pantoufle. Pour ce qui est de mon frère,
il aurait dû s’opposer à cet ivrogne puisqu’il est occupé à te faire les yeux
doux. Tu vis à deux pas d’ici et donc tu n’auras pas besoin de chariot ou
fée marraine pour te conduire, je ne suis pas ta nounou. Bonne soirée
Helena.
Hein ?
_ Mais tu n’es qu’un… un… laisse tomber.
_ T’as bientôt fini, je te rappelle que mon plat se refroidi.
Je sens comme une main invisible sur moi. Elle musarde mon
corps. Charles a le dos tourné. Sans prévenir je lui arrache son verre de
vin et la vide d’un trait sur sa tête.
_ Là tu viens de commettre une erreur. Je déteste les filles trop
bourrées, qui n’arrivent pas toujours à se contrôler. Bougonne-t-il.
Charles s’extirpe de sa chaise, sans faire de bruit, il n’est pas en
colère à ce que je vois. Mais ?
_ Qu’est-ce que tu fais, t’es malade ? Mes jambes décollent du sol.
_ Plus vite je te ramène chez toi, mieux je me porterais.
_ Dépose moi espèce de tarer. Je lui envoie des coups de poings
dans le dos, semblables à des piqures de moustique, ça ne l’arrête pas
pour autant.
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