Page 78 - J'aime autant te hair
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Caroline refuse mon aide, quand je lui propose mes services,
                      heureusement que j’ai apporté du vin plus tôt, le même que m’avait offert
                      Dan.
                             _ Au faite Helena tu vis seule chez toi où ?

                             Je sens comme un agacement cuisant. Samuel n’est pas de nature
                      curieuse, ça se voit. Il cherche juste à animer la conversation autour de
                      nous. Mais je ne suis pas d’humeur à raconter ma vie. Souvent ce genre de
                      question, risquent de raviver de vieux souvenirs et par expérience, je sais
                      qu’ils me feront souffrir.
                             _ On pourrait discuter de ça un autre jour, s’il te plait. Dis-je

                      gentiment. Ma voix se veut toute timide.
                             _ Tu as raison mangeons d’abord. Davis prend garde à me servir.
                             Je n’aime pas trop le « d’abord », parce qu’il y aurait un « ensuite »,
                      qui débouchera forcément sur des « aviez-vous un homme dans votre
                      vie ? ». Mais je consens à sa demande, en opinant du menton.

                             _ Pourquoi Charles ne descend-il pas ?
                             Oui je sais. C’est un peu bête comme question, mais je n’ai rien
                      trouvé d’autre. Les Magnus ne semblent pas autant affectés que moi.
                      Surement à cause de l’habitude.
                             _ Ne t’en fait pas ma chérie, d’un moment à l’autre, le loup fera
                      apparaitre sa queue. Tu veux des légumes ?
                             _ Merci Caroline.

                             Et comme un oracle, la prophétie se concrétise. Charles nous
                      rejoint. Je peux humer l’odeur de son savon, nul doute qu’il a pris une
                      douche et changer de vêtements. Son tee-shirt noir est un peu froissé, mais
                      il porte le même jeans délavé.
                             _ Tu as faim maintenant grand méchant loup ?

                             _ Je n’ai pas envie de plaisanter.
                             _ Pas même avec ta mère ?
                             _ Surtout pas avec elle.
                             Après un temps interminable de ‘j’aurais appris que’ et de ‘ferme ta
                      gueule et mange’, on se recréa comme il seyait. Mon sixième verre de vin
                      commence à faire son effet.
                             _ Helena, ça suffit, ou tu finiras la tête dans la cuvette. Me prévient

                      Davis.
                             _ Ne joues pas les grands frères avec moi.
                             Je ne sais pas d’où me vient un tel courage, mais ce n’est pas très
                      embêtant non plus. Davis me prend la main et m’extirpe de la chaise. Je
                      rigole chaque fois un peu plus.

                             _ Tu devrais la raccompagner mon fils. Elle va mal.


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