Page 77 - J'aime autant te hair
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_ Papa arrête. Susurre Davis. On a une invitée.
                             _ Voilà le petit loup qui tente d’apaiser les esprits. Tu as toujours
                      été de nature pacifiste, tout le contraire de ton frère. Ta mère et moi
                      sommes fiers de te compter parmi nous ce soir. Samuel va chercher

                      Charles et traine le par la peau du cul s’il le faut.
                             _ Oui. Répond bravement l’autre.
                             _ Je ne donne pas chère de sa peau. Me souffle Davis avec un
                      gloussement.
                             Une complicité naissante prend place entre nous et je lui chuchote
                      dans le creux de l’oreille.

                             _ Il va lui faire quoi d’après toi ?
                             _ Je ne sais pas encore, mais ça ne saurait tarder.
                             Trente secondes plus tard, nous avons la réponse à notre question.
                      Ça a été rapide. Charles traine son cadet sur la peau du cou, et nous
                      remarquons que Samuel a un œil bouffis. Nom de Dieu.

                             _ Qui a envoyé cet abruti dans ma chambre, qu’il se dénonce
                      maintenant. Gronde la bête.
                             _ Ça suffit maintenant repose le. Ron parle outrageusement.
                             Charles nous abreuve de rire, avant de retourner d’où il est venu.
                      Sarcastique. Charismatique.
                             Davis ne semble pas prendre la situation très au sérieux. Il se
                      contente de sourire. C’est exaspérant, la façon de se comporter du renégat.

                      Comme s’il pouvait lire dans mes pensées, Davis entame son récit.
                             _ Il a toujours été comme ça tu sais. Depuis qu’on est tout petit,
                      Charles ne cesse de fulminer dans son coin, peut-être qu’il se sent mal
                      dans sa peau, il ne m’a jamais parlé une fois. Quoiqu’il en soit, je ne crois
                      pas mon frère capable d’atrocité envers quiconque.

                             C’est qu’il ne connait pas bien son frère, je l’ai vu de mes yeux,
                      mettre une raclée à un homme la nuit précédente.
                             _ Et pour Samuel alors ? M’enquis-je tout bas.
                             _ Hé les amoureux, je suis là, vous pouviez parler pour tout le
                      monde. Charles ne m’a pas frappé, quand j’ai ouvert sa chambre, il était
                      sur le point de sortir, alors sa tête est entrée en contact avec la mienne.
                             Samuel vient de dire quoi là ? Non avant ça. Les amoureux ? Davis

                      aurait-il formulé le souhait de se mettre en couple avec moi ? Sa famille
                      en est-elle au courant ? C’est pourquoi ils m’ont invité ce soir ? Autant de
                      questions dans ma tête, qui font trembler mon corps.
                             _ Samuel personne n’a dit que Charles t’a refait le portrait, mais si
                      tu tiens tant à te défendre, surtout ne te gêne pas.

                             _ Ça suffit vous deux. Dinons maintenant.


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