Page 239 - Revue LITAR 2019
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cas d’épisclérite, un cas de sclérite, deux cas de cataracte chez des patientes sous
                corticoïde étaient retrouvés. Deux patientes avaient présenté l’amylose compliquée
                d’insuffisance rénale.
                Conclusion :
                Des études sur des séries plus grandes devraient être réalisées compte tenue de
                l’importance de plus en  plus grandissante qu’occupent les manifestations extra-
                articulaires dans le diagnostic et le suivi de la PR

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                132 : ASSOCIATION HÉPATOPATHIES AUTO-IMMUNES ET
                POLYARTHRITE RHUMATOÏDE

                Habibi L, Cherkaoui N, Ait Malek S, Touiti A, Elbouchti I


                Introduction :
                Les hépatopathies auto-immunes sont des maladies rares, définie par une atteinte
                chronique destructive non suppurée du foie, dont le mécanisme est essentiellement
                auto-immun. Du fait de leur pathogénie, les hépatopathies auto-immunes s'associent
                fréquemment  à  d'autres  maladies  auto-immunes,  ce  qui  explique  la  tendance
                actuelle  à  faire  un  dépistage  systématique.  L’association  avec  une  polyarthrite
                rhumatoïde est peu décrite dans la littérature.
                Matériels et méthodes :
                Nous rapportons tous les cas d’hépatopathies auto-immunes (HPAI) survenant au
                décours de la PR. Nous avons analysé leurs caractéristiques cliniques, biologiques
                et évolutifs.
                Résultat :
                Douze cas ont été colligés au service de rhumatologie. Onze femmes et un homme.
                Neuf cas de cholangite biliaire primitive, 1 cas d’hépatite auto-immune de type 1,
                et 2 cas avaient un overlap syndrome. L’âge moyen était de 46.5 ans. L’âge moyen
                du diagnostic de la PR était de 40.5 ans. L’âge de survenue d’HPAI était de 49.9.
                Le délai de survenue de l’HPAI était de 2.5 ans. Le mode de diagnostic de l’HPAI
                chez tous les patients était une cholestase anictérique de découverte fortuite au bilan
                biologique au cours d’hospitalisation pour poussée articulaire de la PR. La PR était
                active dans tous les cas avec un DAS28 à 5.94. L’atteinte structurale était présente
                chez tous les patients et sévère dans 8 cas. L’atteinte hépatique prédominante était
                la cholestase hépatique. L’anti CCP était positif chez 8 cas avec taux moyen de
                198.33  U/ml,  le  FR  était  positif  chez  7  cas  avec  taux  moyen  de  337.58  U/ml,
                l’antinucléaire était positif chez tous les cas avec une fluorescence cytoplasmique
                et nucléolaire. Le typage anti-ECT a révélé un anticorps anti SSa positif chez sept
                cas. La présence d’anti-M2 était noté chez 5 cas, l’anti muscle lisse chez 2 patients,     150
                l’anti SP 100 chez 2 patients. La biopsie hépatique était réalisée chez 9 cas montrant
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