Page 319 - Revue LITAR 2019
P. 319
206 : UVÉITES DES SPONDYLOARTHRITES : À PROPOS DE 20 CAS.
LAANAYA M, NASSAR K, JANANI S, MKINSI O lameriem1@gmail.com
kawtarnassar@yahoo.fr saadia.janani.sj@gmail.com omkinsi@hotmail.fr
service de rhumatologie du CHU IBN ROCHD de CASABLANCA
Introduction :
L’uvéite représente la première cause de toutes les inflammations intraoculaires au
cours des spondyloarthrites. Sa rapidité d’installation et la fréquence des récidives
mettent en jeu le pronostic visuel. Elle peut évoluer indépendamment de la maladie
rhumatismale. Notre objectif est de préciser le profil des patients ayant présenté des
uvéites associées à une spondyloarthrite.
Matériels et méthodes :
Etude rétrospective menée au service de rhumatologie du CHU Ibn Rochd de
Casablanca entre le 1er janvier 2012 et octobre 2018, ayant inclus 20 cas d’uvéites
associées à une spondyloarthrite.
Résultat :
Parmi 73 cas de spondyloarthrites, 20 cas d’uvéite ont été retrouvés, avec une
prévalence de 24,6%. L’âge moyen de nos patients était de 35 ans. La prédominance
était masculine avec un sexe ratio de 5/1. Il a été spécifié 5 spondyloarthrites
ankylosantes, 13 spondyloarthrites axiale et périphérique, une spondyloarthrite
associée à une recto-colite hémorragique, et un rhumatisme psoriasique. 9 patients
présentaient un HLAB27 positif. L’atteinte articulaire avait précédé l’atteinte
oculaire chez 19 cas, et elles étaient simultanées dans 1 cas. Tous les patients avaient
présenté des signes cliniques spécifiques type : rougeur oculaire douloureuse,
brouillard visuel, et baisse de l’acuité visuelle objectivés à l’examen
ophtalmologique comme uvéite antérieure dans 16 cas, uvéite postérieure dans 1
cas, uvéite intermédiaire dans 1 cas et une panuvéite dans 1 seul cas. Il n’a pas été
retrouvé de syndrome inflammatoire biologique dans 5 cas, une vitesse de
sédimentation normale avec une CRP positive ne dépassant pas 8 mg/l dans 4 cas,
et une VS et CRP augmentées retrouvées dans 5 cas en rapport avec une poussée
oculaire et articulaire, et non faits chez 6 cas. Le traitement était à base de
corticothérapie locale associée à des mydriatiques chez 19 cas, et un bolus de
solumédrol de 1g pendant 3 jours avec relais de corticothérapie orale a été
administrée chez 1 seul patient. L’évolution était bonne chez tous les patients avec
des séquelles types synéchies iridocristalliniennes retrouvées chez 9 patients.
Conclusion :
Les uvéites secondaires aux spondyloarthropathies se caractérisent par leur
localisation antérieure, l’installation rapide, l’intensité de la réaction inflammatoire,
et la tendance à la récidive. La prise en charge diagnostique et thérapeutique rapide 230
permet de préserver la fonction visuelle et d’éviter les séquelles.