Page 350 - Revue LITAR 2019
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234 : DIFFÉRENCES ENTRE LES SEXES DANS LA
                SPONDYLARTHRITE: LES FEMMES NE SONT PAS AUSSI
                CHANCEUSES

                Rahmouni S, Slouma M, Dhahri R, Metoui L, Bousseta N, Gueddiche M, Ajili F,
                Gharsallah I, Louzir B
                Service de médecine interne , Hôpital Militaire Principal d'Instruction de Tunis


                Introduction :
                Il a été longtemps admis que la spondyloarthrite(SPA) touche préférentiellement les
                hommes, cependant au cours des dernières années on observe une répartition plus
                homogène selon le sexe [1]. Notre objectif était d’évaluerla prévalence de la SPA
                chez  la  femme  et  de  déterminer  ses  particularités  cliniques,  biologiques  et
                radiographiques.
                Matériels et méthodes :
                Etude rétrospective effectuée au service de médecine interne incluant 112 patients
                atteints  de  SPA  répondant  aux  critères  ASAS.  Nous  avons  comparé  les
                caractéristiques  socio-démographiques,  cliniques,  biologiques  et  radiologiques
                entre les hommes et les femmes.Nous avons utilisé les indices suivantsspécifiques
                de  la  maladie:  -  Bath  AnkylosingSpondylitis  Metrology  Index  (BASMI)  pour
                évaluer      la     mobilité      de      la     colonne      vertébrale      -     Bath
                AnkylosingSpondylitisDiseaseActivity Index (BASDAI) pour évaluer l'activité de
                la maladie - Bath AnkylosingSpondylitisFunctional Index (BASFI) pour évaluer le
                retentissement fonctionnel - Bath AnkylosingSpondylitisRadiology Index (BASRI)
                pour évaluer l’atteinte radiologique
                Résultat :
                Parmi nos 112 patients, 31 étaient des femmes (22,7%). L’âge moyen était de 43,7+
                12 ans . Il n’y a pas de différence entre les hommes et les femmes concernant : l’âge
                de début de la maladie (38,2 ans vs 33,9 ans, p=0,11) et le délai diagnostic (35 mois
                vs 38 mois , p=0,778).La forme de début polyarticulaire était plus observé chez les
                femmes (32,25% vs 10%, p= 0,036).Le début axiale était plus fréquent chez les
                hommes  (79,01%  vs  51,61%,  p=0,009).La  forme  axiale  pure  était  décrite  chez
                66,6%  des  hommes  et  35,48%  des  femmes  (p=0,05).  La  forme  axiale
                radiographique était plus fréquente chez les hommes (87,65% vs 43,47%, p=0,001).
                En  revanche,  la  forme  axiale  non  radiographique  était  plus  fréquente  chez  les
                femmes  (22,58%  vs  7%,  p=0,025).  La  forme  périphérique  articulaire  pure  était
                décrite chez 19,34% des femmes et 6,17% des hommes (p=0,036). Concernant les
                manifestations  extra-articulaires,  32,25%  des  femmes  avaient  des  les  maladies
                inflammatoires chroniques de l’intestin associées contre 7,4% chez les hommes
                (p=0,02). Par ailleurs, la fréquence de l’atteinte oculaire, psoriasis et ostéoporose      261
                était similaire entre les deux groupes. Le typage HLA était réalisé chez 31 patients
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