Page 455 - Revue LITAR 2019
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328 : HYPOPARATHYROÏDIE SIMULANT UNE SPONDYLARTHRITE
                ANKYLOSANTE !

                A.IFTICENE, S. DAHOU, F. MECHID, C. DAHOU-MAKHLOUFI

                ALGER

                Introduction :
                L’hypoparathyroïdie est une maladie rare, caractérisée par une hyposécrétion de
                l’hormone      parathyroïdienne       induisant     une     hypocalcémie       et    une
                hyperphosphatémie. Elle peut être primitive ou secondaire notamment après une
                chirurgie cervicale. Les manifestations cliniques sont variées : rhumatologiques,
                oculaires, dentaires,  rénales  et  dermatologiques.  L’atteinte  ostéo-articulaire  peut
                mimer un tableau clinique d’une spondylarthrite ankylosante. A ce propos nous
                rapportons une observation.
                Matériels et méthodes :
                Mme BY âgée de 58ans, aux antécédents de thyroïdectomie subtotale, de cataracte
                bilatérale opérée en 2013, qui souffrait depuis sept ans de douleur rachidienne avec
                raideur du rachis et des hanches d’aggravation progressive qui aurait était étiquetée
                comme  spondylarthrite  ankylosante.  L’interrogatoire  retrouvait  la  notion  de
                crampes musculaires et de paresthésies des extrémités. La marche était difficile avec
                une attitude en antéflexion du cou. A L’examen physique on retrouvait un syndrome
                rachidien  avec  indice  de  Schöber  à  10-11cm,  une  raideur  des  épaules  et  une
                limitation importante de la mobilité des hanches .Le signe de chvostek était positif.
                Sur le plan biologique une hypocalcémie à 50mg/L, une hyperphosphatémie à 71,2
                mg/L, et un taux de parathormone effondré à 1,91pg/ml, taux de vit D était normal.
                Résultat :
                La  radiographie  du  rachis  lombaire  montrait  des  calcifications  discales,  des
                enthésopathies  ossifiantes  exubérantes  siégeant  au  niveau  de  l’os  iliaque,  des
                trochanters et des branches ischio-pubiennes, avec aspect de coxite engainante. Le
                diagnostic d’hypoparathyroïdie post-thyroïdectomie était posé et un traitement à
                base  da  calcium  +un  alpha+magnésium  a  été  instauré.  Une  amélioration
                spectaculaire était notée au bout de 48 heures (la marche est devenue possible avec
                régression de la douleur et des crampes musculaires).
                Conclusion :
                L’hypoparathyroïdie  post  chirurgicale  est  fréquente,  le  tableau  clinico-
                radiographique  peut  mimer  une  spondylarthrite  ankylosante.  Un  bilan
                phosphocalcique  permet  de  faire  un  diagnostic  précoce  et  prévenir  ainsi  les
                conséquences d’une hypoparathyroïdie chronique.


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