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RAPPORT DE SYNTHESE DU PROJET DECONSTRUIRE LA VIOLENCE PAR L’ART
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de déficit de l’attention serait probable. Ce trouble se définit à la connaissance émotionnelle des autres. Et enfin, la ver-
comme un mode persistant d’inattention et/ou d’hyperactivi- balisation des émotions fait référence à la capacité à relater
té-impulsivité qui interfère avec le fonctionnement ou le dé- ses états émotionnels et ceux des autres. Ces compétences
veloppement de l’enfant. L’inattention se manifeste au plan émotionnelles se développent dès la petite enfance et conti-
comportemental par une grande distractibilité, des difficultés nuent à évoluer bien au-delà.
à se fixer à une tâche continue, à concentrer et maintenir son D’autres auteurs stipulent que les capacités d’identifi-
attention, une tendance à papillonner de manière désorgani- cation perceptive des expressions faciales émotionnelles
sée. L’hyperactivité se manifeste par une agitation désorgani- vont émerger durant la première année avec la capacité, vers
sée et incessante, une incapacité à tenir en place, à attendre 7 mois, de discriminer visuellement ou auditivement cer-
son tour, avec une forte impulsivité. Il s’agit bien d’un mode taines émotions entre elles : les émotions primaires dont la
« persistant » d’agir, pas d’une simple agitation circonstan- joie, surprise, peur, colère, dégoût et la tristesse. (Baurain &
cielle. Nader-Grosbois, 2014).
Nous tenons à mettre l’accent sur le fait que le compor- A la lumière de réponses des enfants rapportées au ta-
tement violent peut faire partie ou pas du trouble de l’agita- bleau ci-dessous, nous avons constaté un dysfonctionne-
tion et du trouble de déficit de l’attention et de l’hyperactivité. ment au niveau de l’identification perceptive des expressions
Cela ne signifie aucunement qu’ils sont des synonymes. En émotionnelles. En effet, les enfants ne sont pas parvenus à
d’autres termes, un enfant peut être « agité» ou « hyperac- décrypter les émotions et les différents états de colère.
tif » et ne pas être violent ainsi que le contraire. C’est ainsi Leurs réponses sont marquées par le jugement et le
que le comportement violent peut être isolé ou faisant partie manque de la capacité empathique. Cela pourrait expliquer
d’un tableau plus complexe, cliniquement parlant. C’est pour entre autres le recours de ces enfants à la violence physique
ces raisons que nous recommandons d’éviter de considérer ou morale comme outil de communication et d’expression
comme pathologiques certains troubles comportementaux, émotionnelle.
de bannir les interprétations hâtives et d’adresser aux profes- Le « acting-out» (l’agir et le passage à l’acte) a pris la place
sionnels pour diagnostic et prise en charge. du côté émotionnel. D’ailleurs, plusieurs travaux montrent
l’idée d’un lien entre passage à l’acte et le déficit de la verba-
lisation émotionnelle et l’expression pulsionnelle. De ce fait,
1.6. Défaillances dans l’expression des émotions
il s’agit d’un dénominateur commun dans la clinique du pas-
sage à l’acte. C’est pourquoi, ledit « acte de parole » constitue
Baurain et Nader-Grosbois (2014) avancent que les compé- une voie possible et fructueuse dans le dénouement et la ré-
tences émotionnelles fondamentales sont distinguées en solution de ces difficultés.
plusieurs composantes ; en l’occurrence, la différenciation, D’ailleurs, Jeammet (2005) disait que « Comme le taureau
l’identification et la verbalisation émotionnelle. La « recon- dans l’arène, captif de sa perception de la cape agitée devant
naissance des émotions » englobe habituellement la différen- lui, ils n’ont pas d’autre choix que de répondre à une émotion,
ciation et l’identification. Précisons que la différenciation des souvent déclenchée par une perception externe, par un acte
émotions concerne la capacité à discriminer les expressions plus souvent nuisible pour eux et parfois pour les autres, sans
faciales entre elles. Quant à l’identification des émotions, elle pouvoir veiller à leurs intérêts propres ».
correspond à la capacité lexicale à utiliser des termes relatifs
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