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LES ABBAYES  ET LE MOYEN ÂGE








            dos au mur, sur de longues et étroites ta-          se mêlent…..les ateliers sont serrés les uns

            bles  sans  vis-à-vis. Le  réfectoire  n ’ est      contre les autres : menuiserie, sellerie, for-

            pas chauffé, il y fait frais ou froid selon les     ge, boulangerie, tout ce qui est nécessaire

            saisons.  Ils  mangent  en  silence,  le  pain,     à l ’ autosuffisance de l ’ abbaye est re-

            les  légumes,  la  bouillie,  les  fruits…  avant   groupé dans cette cour où travaillent les

            de  reprendre  le  travail  ou  de  rejoindre  le   convers. .  Son aspect actuel, qui date du

            dortoir  en  empruntant  la  petite  porte  qui     XVIIIe siècle, masque sa fonction d ’

            donne sur la ruelle au fond du réfectoire,          origine. Les cisterciens s ’ implantent dans

            seul  accès  au  réfectoire  au  Moyen  Âge.        des lieux très isolés. La présence de l ’

            Les  frères  convers,  en  général  illettrés,      eau, indispensable à la construction autant

            sont le plus souvent issus de la paysanne-          qu ’ à la consommation, est un élément qui

            rie. En  rejoignant  les  cisterciens,  ils  trou-  justifie le choix du lieu. Au fond du puits

            vent  un  travail,  mangent  à  leur  faim,         une eau froide circule :  “fons frigidus ” qui

            échappent à la violence des temps. A ses            a donné son nom à Fontfroide. Les archéo-

            débuts l ’ ordre cistercien n ’ a aucun mal         logues ont mis au jour un réseau de distri-

            à  recruter  cette  indispensable  main  d ’        bution d ’ eau qui court dans toute l ’

            œuvre…                                              abbaye. L’eau, les bassins et fontaines,

                                                                sont aussi très présents dans l ’ univers

                                                                des Fayet, dans la salle à manger aussi

                                                                bien que dans les jardins… Les moines cis-

                                                                terciens portent des vêtements faits d ’

                                                                étoffe de laine non teinte. Avant le XIVe

                                                                siècle, où la couleur blanche sera adoptée

                                                                pour les moines, les tuniques peuvent être,

                                                                selon la laine, écrues, un peu grises, bru-

                                                                nes ou rousses…Les frères convers peu-
             3- La cour de travail.
                                                                vent recevoir en plus de la tunique et du

            Le marteau du forgeron fait des étincelles,         scapulaire, qui recouvre la tunique pour la

                                                                protéger, une chape pour se garantir
            l ’ odeur du cuir et celle de la soupe
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