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LES ABBAYES  ET LE MOYEN ÂGE







           Transféré en 1326 à l’ é vêché de Mire-              De nouvelles constructions voient le jour

           poix, il est promu cardinal en 1327. Il est          donnant un air de château à Fontfroide :
           élu pape en décembre 1334, succédant à               cour d ’ Honneur, frontons, jardins en ter-


           Jean XXII sous le nom de Benoît XII. À pei-          rasses… Les moines, peu nombreux, ou-
           ne élu, il révoque toutes les commendes et           blient à leur tour la rigueur de la règle et


           entreprend la réforme des ordres monasti-            mangent viande et chocolat, certains jouent
           ques, à commencer, dès 1335, par sa pro-             même au billard ! La Révolution Française

           pre famille cistercienne de l ’ Abbaye de            met fin à toute vie monastique et à la mise

           Fontfroide. Il fait construire le Palais des         en Commende, Fontfroide sera donnée aux

           Papes à Avignon où il meurt en 1342 et est           Hospices de Narbonne en 1791.

           enterré dans la cathédrale d ’ Avignon.
                                                                               LE PÈRE JEAN
           Avec cette disparition, l ’ abbaye perd son

           dernier grand protecteur. Vient ensuite le           Jean Léonard naît à Valbonne dans le dio-

           temps des changements.                               cèse de Nîmes en 1815. Ordonné prêtre à

                                                                Nîmes le 12 décembre 1839, il est nommé
            UNE VIE DE CHÂTEAU À FONTFROIDE
                                                                professeur de mathématiques au petit sé-


           À partir du XVème siècle, l ’ abbaye tombe           minaire de Beaucaire. Sa culture littéraire
           en Commende : le Roi de France impose                et scientifique, sa piété profonde et rayon-


           ses abbés, des nobles la plupart du temps,           nante ainsi que son sens pastoral élevé,
           peu soucieux des considérations monasti-             font de lui un homme complet très aimé de

           ques.                                                ses frères. Il sème entre eux un véritable

                                                                esprit de famille cimenté par la prière. De-

                                                                venu prieur  (1858 )  puis abbé de Font-

                                                                froide  (1889 ) , il fait rayonner l ’ abbaye

                                                                comme foyer de charité, lieu de retraite et

                                                                d ’ accueil. Ses paroles et ses écrits ont

                                                                une vaste résonance et ont exercé une

                                                                grande influence sur des personnalités im-

                                                                portantes comme Sainte Thérèse de l ’

                                                                Enfant Jésus, Dom Chautard, ou encore
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