Page 37 - ANGOISSE
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parfois et je vous le dis en off, si nous n’aurions pas dû expulser la majorité
d’entre eux afin de limiter les risques en amont. Et ne me dites surtout pas qu’il
s’agit d’une idée d’extrême-droite mais peut-être tout simplement du bon
sens. Ces gens-là ne représentent pas l’Islam que je respecte au même titre
que toutes les autres religions dès lors qu’elles ne sont pas sectaires mais dans
le cas présent nous n’avons pas affaire à des religieux mais ni plus ni moins à
des terroristes en puissance. Dont l’objectif avoué est d’éliminer tous ceux
qu’ils appellent des mécréants. Par tous les moyens possibles et imaginables
et même ceux que nous n’imaginons même pas encore.
- Donc pas d’action de surveillance de masse dont nous serions incapables mais
peut-être un ciblage des radicaux les plus actifs si je comprends bien.
- Il convient que nous puissions savoir au plus vite ce qui se trame si nous
voulons être en mesure d’étouffer tout cela dans l’œuf. Par conséquent une
surveillance renforcée devra être assurée au moins sur quelques individus.
D’autre part, lors du conseil restreint à la Présidence tout à l’heure je vais
demander à mon homologue de la Justice si de son côté il a eu des remontées
d’informations par le biais du Parquet anti-terroriste.
- Puis-je me permettre d’ajouter qu’il serait sans doute utile de savoir si à
l’échelon européen, ces gens-là n’ayant pas de frontières, nos confrères et
partenaires européens sont confrontés au même constat que nous sur leur
territoire.
- Excellente idée Laurent. Bien maintenant je vais vous laisser car le Président
n’aime pas, et c’est bien légitime, attendre.
Les deux hommes se serrèrent la main dans une poignée de mains qui était
inhabituelle. Ils se quittèrent soucieux. Et inquiets. Diablement inquiets.
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