Page 119 - L'Empreinte du temps
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Lorsqu’il eut quitté la pièce, le légiste se tourna vers Clarice avec
un regard à la fois courroucé et triste.
- Ce n’est pas bien ce que vous avez fait là Lieutenant.
- Mais quoi donc ? répliqua Clarice faussement outragée.
- Ne me prenez pas en plus pour un imbécile. Vous savez
parfaitement de quoi je veux parler. Vous avez eu tort de vous
comporter ainsi car ce que vous prenez tous pour un petit jeu de ma
part n’est rien d’autre que le fait de permettre à un novice de porter
un autre regard sur la mort. En la désacralisant puisque dans votre
métier comme dans le mien nous avons en permanence l’occasion de
la croiser. Grâce à cette méthode je vous l’accorde peu académique
nous nous offrons une chance qu’elle ne prenne pas toute la place
dans notre existence.
Clarice ne trouva pas la force d’ajouter le moindre mot. Sinon il
eurent été ceux de ses plus sincères excuses pour l’opinion qu’elle
avait porté sur lui. Jusqu’à présent.
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