Page 133 - L'Empreinte du temps
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toutefois oublié bêtement de porter des gants lors de son acte
criminel, ce qui nous permet de remonter jusqu’à lui mais pas de lui
coller l’homicide sur le dos.
- J’ignore si ton hypothèse est exacte ou non mais en tout cas elle a
le mérite de tenir la route.
- Je te remercie pour ce commentaire encourageant.
- Bien mais maintenant que comptes-tu faire ? En sachant poursuivit-
il que le temps nous est plus que compté puisque – il regarda sa
montre – nous devons présenter SOURIQUET à la Juge dans un peu
plus de trois heures.
- Je suis venue assez tôt dans la matinée pour boucler la procédure.
- Tu aurais pu m’appeler pour venir t’aider.
- C’était inutile car de toute manière nous avions déjà presque
terminé hier soir et puis je tenais à ce que tu sois en pleine forme,
sourit-elle, car je pense qu’on va encore avoir du pain sur la planche.
Philippe ne lui en tint pas rigueur même s’il savait parfaitement
que le travail qu’ils avaient laissé la veille était bien plus conséquent
qu’elle ne voulait le prétendre.
- C’est quoi le programme ?
- Tu vas téléphoner à tous les notaires du coin dans un rayon disons
d’une dizaine de kilomètres pour savoir si l’un de ces officiers publics
ministériels aurait enregistré dans son étude un acte de vente en
viager entre nos deux protagonistes. Pour ma part, je vais effectuer
quelques recherches complémentaires, fit-elle volontairement
évasive.
Comme elle l’avait supposé et secrètement espéré son collègue ne
chercha pas à en savoir plus. Ce qui était d’autant plus heureux
qu’elle était pratiquement à court de mensonges et encore plus mal
à l’aise que jamais. Clarice savait mieux que quiconque désormais
qu’il y avait bel et bien eu un acte notarié concernant la vente du 23.
Mais en 1987 entre l’ancienne propriétaire, une certaine Madame
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