Page 19 - L'Empreinte du temps
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le patron de ce service dans un rôle administratif et quelque peu
pantouflard il avait été un grand flic. Ce qui lui valait le respect de
presque tous les policiers du bureau dans la mesure où contrairement
à nombreux de ses collègues commissaires il connaissait
parfaitement le travail de terrain et pouvait ainsi, lors de certaines
circonstances, se montrer compréhensif au lieu de se retrancher
derrière un règlement en ne cherchant qu’à protéger sa propre
carrière.
- Asseyez-vous je vous en prie.
De bonne grâce Clarice s’exécuta. L’ambiance n’était pas
électrique bien qu’elle perçût son patron comme étant malgré tout
quelque peu tendu.
- Vous vouliez me voir ?
- Oui. Je suis d’une nature directe alors entrons tout de suite dans le
vif du sujet. Vous êtes au courant je suppose que depuis quelques
mois des femmes âgées sont assassinées à leur domicile sur notre
département.
- Ce serait effectivement difficile de louper l’information. Les
journaux et magazines télé régionaux en parlent suffisamment. Sans
compter les médias nationaux qui commencent à s’emparer de ces
affaires en créant un véritable climat de peur.
- Justement c’est là que se situe le problème. Depuis maintenant près
d’un mois toutes les affaires d’assassinat de personnes âgées ont été
rattachées au SRPJ, au besoin en dessaisissant les autres services afin
qu’il n’y ait qu’un seul et unique directeur d’enquête pour mener
l’ensemble des investigations. Vous vous doutez bien que compte
tenu du tapage médiatique le Ministre est sur leur dos et on va dire
gentiment qu’ils sont un peu à cran. Aussi, lorsqu’ils ont appris cette
nuit qu’un nouveau meurtre de femme âgée avait été commis chez
nous j’ai reçu immédiatement un coup de fil du patron du SRPJ. J’ai
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