Page 22 - L'Empreinte du temps
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- Qu’est-ce que tu fous bon sang ! Cela fait plus d’une heure que je
cherche à te joindre. Je te rappelle mon petit Gilou que nous devrions
être en poste ensemble. Le chef est en rage et je pense qu’il va te
passer un sacré savon lorsque tu vas enfin débarquer.
Il écoutait sans véritablement entendre ce que lui racontait son
collègue et ami. Sa tête lui donnait désagréablement l’impression de
vouloir exploser à tout moment.
- Oh, je te parle !
- Oui, oui, lâcha-t-il dans un soupir.
- On dirait que tu as la voix des lendemains de fiesta, ça ne va pas
bien ?
- On fait aller. Je n’ai pas fait la fête, je peux te garantir, mais depuis
hier soir j’ai des maux de tête carabinés.
- Alors fais venir ton médecin.
- Oui, promis. Je m’en occupe.
- En tout cas tu aurais pu me passer un petit coup de fil plus tôt pour
me dire que tu étais malade, ça aurait évité que je me prenne une
engueulade de notre connard de chef. Bon je te laisse, ça va finir par
se voir que je téléphone pendant le boulot. Et tiens-moi au courant
cette fois.
- Merci Lulu.
Il raccrocha son portable et le jeta sur le canapé. Il n’avait pas
l’intention de faire venir un médecin. Besoin plutôt de faire le point,
de comprendre ce qui lui arrivait même si l’urgence le condamnait
d’abord à prendre deux cachets d’aspirine pour stopper au plus vite
ses violents maux de tête.
Gilles SOURIQUET ne savait pas par quel bout commencer
tellement la logique n’avait pas sa place dans ce qui s’était produit.
Mais que s’était-il donc produit au juste pour se retrouver les mains
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