Page 20 - L'Empreinte du temps
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la chance de bien le connaître depuis des années sinon je pense qu’il
aurait été extrêmement désagréable. Déjà que…mais passons.
- Je ne comprends pas. Qu’est-ce qu’on nous reproche ?
- D’avoir grave merdé ou plutôt, se reprit-il aussitôt, j’ai grave merdé.
J’aurais dû pondre une note de service précisant qu’en cas
d’assassinat de femme âgée nous devions couper court à toute
investigation et prévenir immédiatement le SRPJ. C’est pourquoi je
vous ai fait venir. Nous allons leur passer le bébé.
Clarice avait ses neurones qui s’entrechoquaient à une vitesse
spectaculaire afin de trouver une solution pour éviter
l’inenvisageable. Cette enquête était la sienne et on ne pouvait pas la
lui voler ainsi.
- Sauf erreur de ma part commissaire ce tueur en séries de femmes
âgées a bien été baptisé par la presse « l’étrangleur » ?
- Exact. La presse aime bien donner des pseudos pour marquer les
esprits.
- N’ayant vu aucun acte de procédure et n’ayant d’autres
informations que celles rapportées par la presse, je présume que le
mode opératoire de cet individu consiste à étrangler ses victimes
après les avoir dépouillées.
- Encore exact. Toutes ont été victimes de strangulation à l’aide d’un
lacet de chaussures.
- Alors c’est parfait ! Lâcha-t-elle en manifestant sa joie de manière
expansive.
- Qu’est-ce qui est parfait ?
- L’homicide dont je m’occupe n’a strictement aucun lien avec ce
tueur en séries, ce serial killer. Si vous voulez je peux vous monter
mon PV de constatations que je viens de finir de rédiger et vous
pourrez constater par vous-même que tout diffère dans la manière
d’opérer. Pas de strangulation mais de multiples lacérations sur tout
le corps avec une lame bien tranchante. Mon auteur n’est pas un
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