Page 89 - L'Empreinte du temps
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- Même chose que Clarice. Douche complète et vêtements propres
des pieds à la tête.
- Dommage pour cette hypothèse qui nous permet tout de même de
fermer cette porte. A la fin il devra bien en rester une d’ouverte bon
sang !
- Patron peu avant d’avoir eu cette idée de micro vous nous parliez
de deux mystères. Le premier je crois que nous l’avons bien compris
mais le second ?
- Oui c’est vrai. Je ne vous l’ai pas encore exposé. Notre homme sait
donc qu’on va l’interpeller, on ne sait pas encore comment mais on
trouvera. Il sait et pour cause que vous vous intéressez à des
empreintes et pourquoi s’intéresserait-on à des empreintes sinon
pour les comparer à d’autres relevées sur la scène de crime. Si c’est
lui l’auteur il doit bien se douter, s’il a un minimum de neurones en
fonctionnement, qu’on vient l’arrêter parce qu’on sait que les
empreintes sont identiques et que par conséquent il est
statistiquement le coupable. De mémoire il doit exister une chance
sur soixante-quatre milliards que des empreintes soient parfaitement
similaires. Alors pourquoi diable vient-il se jeter directement dans la
gueule du loup en faisant son numéro de cirque devant la télévision ?
Pour moi c’est un mystère total.
- Pas tant que cela patron car comme je vous l’ai dit tout à l’heure, ce
type me paraissait dérangé psychologiquement lors de la prise
d’empreintes. Et pour tout avouer il m’a donné l’impression d’être
totalement schizo.
- Oui, nota le commissaire pensif. C’est une possibilité.
- A moins intervint Philippe si vous me permettez d’évoquer cette
théorie que ce type soit finalement sain d’esprit mais parfaitement
sûr de son impunité.
- Comment pourrait-il être certain que malgré la preuve évidente de
son implication dans le crime, il puisse demeurer impuni ?
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