Page 85 - L'Empreinte du temps
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Le patron les attendait impatient devant le seuil du commissariat.
          Il n’avait pas fallu longtemps pour que les images tournent en boucle
          sur le net. Dès qu’ils arrivèrent le commissaire donna l’ordre à deux
          gardiens de la Paix de conduire l’homme menotté jusqu’à une cellule
          de garde à vue tandis qu’il intimait à Clarice et Philippe de monter
          avec  lui  jusqu’à  son  bureau.  Ils  grimpèrent  les  marches  dans  un
          silence de cathédrale, le patron en tête. A peine eut-il refermé la
          porte de son bureau qu’il s’adressa à eux sur un timbre teinté de
          colère.
          - Pourriez-vous me dire à quoi rime tout ce bordel !!
            Philippe  voulut  répondre  mais  Clarice  le  retint  d’un  geste  en
          pensant que c’était à elle que revenait cette responsabilité. Au cours
          du trajet retour elle était parvenue à reprendre une partie  de ses
          esprits bien que n’ayant pas encore les idées parfaitement claires.
          Elle déroula ses propos d’une manière administrative comme si elle
          rédigeait un rapport.
          -  Voilà  patron,  suite  aux  relevés  d’empreintes  effectués  hier  j’ai
          transmis les formulaires à l’IJ afin de savoir si celles-ci avaient une
          éventuelle correspondance avec celles retrouvées au domicile de la
          vieille dame du 23. Ce matin j’ai reçu un appel m’indiquant qu’une
          correspondance  formelle  avait  été  faite.  Face  à  la  nécessité  de
          procéder  à  une  interpellation  rapide de  l’auteur  présumé,  avec  le
          gardien Philippe BRODEQUART ici présent, et sur mes instructions,
          nous nous sommes rendus rue du souvenir dans le but de procéder à
          cette arrestation. C’est alors…
          - Je lirais tout ça dans votre rapport, intervint le commissaire. Je ne
          vous  demande  pas  ici  de  me  faire  un  résumé  à  la  sauce
          administrative, j’en ai pour l’heure rien à foutre. Ce que je veux c’est
          que vous me disiez ce qui s’est réellement passé.
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