Page 87 - L'Empreinte du temps

- Je crois oui. J’ai vu le reportage télé de la rue du souvenir sur mon
smartphone et cela me rend triste pour mes deux collègues.
- J’ai une question précise à vous poser. Etes-vous en mesure de me
confirmer que les empreintes relevées sur la scène de crime du 23 et
celles de Gilles SOURIQUET sont bien les mêmes ?
- Absolument et je suis affirmatif. D’habitude il nous suffit d’avoir au
moins douze points de correspondance pour avoir une certitude
absolue selon les règles applicables devant une Cour d’Assises et dans
le cas présent, j’en ai trouvé au moins dix-huit. Il y en a sans doute
encore d’autres mais je me suis arrêté à ce chiffre ahurissant. Je suis
par conséquent formel. Les empreintes du 23 et celles de Gilles
SOURIQUET sont celles d’une même personne.
- Je vous remercie. Transmettez-moi votre rapport par la voie
hiérarchique habituelle aussi rapidement que possible.
- C’est déjà en cours commissaire.
Le commissaire resta dubitatif durant de longues secondes, perdu
dans ses pensées avant de reprendre de nouveau la parole.
- Bon si j’ai bien compris on n’a pas un mystère mais au moins deux
sur les bras. En premier, je souhaiterais vivement être présent
lorsqu’on parviendra à comprendre comment ce mec s’y est pris pour
savoir que vous alliez venir l’interpeller.
Le commissaire s’interrompit brusquement, en proie à une idée
qui venait de jaillir dans son esprit.
- L’un comme l’autre, avez-vous eu l’occasion lors de la prise
d’empreintes, de vous retrouver en contact direct avec ce mec ? Je
veux dire, expliqua-t-il précisément en observant leurs regards
perplexes, est-ce que ce mec à un moment ou à une autre a-t-il pu
vous toucher, physiquement, comme vous poser la main sur votre
épaule ou quelque chose du même genre ?

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