Page 88 - L'Empreinte du temps
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- Possible, répondit Philippe. Nous étions dans le hall d’entrée de sa
maison et comme c’est relativement exigu il a pu me toucher sans
que je n’y prête véritablement attention.
- Pareil, poursuivit Clarice mais moins probable car l’individu me
semblant plutôt dérangé psychologiquement je gardais une distance
vis-à-vis de lui tout en l’observant attentivement. Par contre je suis
incapable de jurer qu’il n’ait pas frôlé ou touché Philippe. Mais à quoi
pensez-vous patron ?
- On voit tellement de choses aujourd’hui qu’il n’y avait pas à mon
époque. Je me suis dit qu’il aurait pu vous coller un micro miniature
totalement à votre insu et que c’est ainsi qu’il a appris que vous alliez
venir l’interpeller.
- C’est pas idiot…Pardon, se reprit-elle aussitôt, ce n’est pas ce que je
voulais dire.
- Sans importance, j’avais de toute manière compris le sens de votre
commentaire. Poursuivez votre raisonnement.
- Sauf que si micro il y a, le type nous l’aurait posé nécessairement
sur la peau ou sur nos vêtements.
- Je ne vois pas d’autre hypothèse.
- Ce matin je me suis douchée entièrement et il me semble que même
avec un micro miniature je m’en serais rendue compte d’autant que
la surface de peau dont il pouvait disposer pour dissimuler son micro
était pour le moins limitée avec les vêtements que nous portions.
- Justement, à propos des vêtements.
- Comme tous les jours je me change totalement ce qui signifie que
les vêtements que je porte actuellement ne sont pas ceux que j’avais
hier lors de la prise d’empreinte. En conséquence, si on veut garder
un peu de logique dans cette histoire de fous, je ne vois pas comment
il aurait pu entendre quoi que ce soit.
- Et vous Philippe ?
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