Page 84 - L'Empreinte du temps
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- Faites votre triste travail Madame. Passez-moi vos menottes et que
les nombreuses personnes ici présentes m’en soient témoin, je n’ai
opposé aucune résistance à cette arrestation arbitraire.
Clarice était totalement décomposée. Elle aurait voulu crier que la
science ne pouvait pas s’être trompée et que les empreintes relevées
sur les lieux du crime étaient bien celles, sans contestation possible,
de cet individu qui clamait pourtant haut et fort son innocence. Mais
elle n’y parvenait pas. Ce fut Philippe qui vint à son secours. D’un
geste rapide il passa ses menottes autour des poignets de ce
SOURIQUET et s’empressa de le conduire jusqu’à leur véhicule sous
les huées de la foule de plus en plus dense qui s’était formée. Clarice
le suivit hébétée et s’installa sur le siège passager. La dernière image
d’elle enregistrée avant que Philippe ne démarre en trombe, fut son
visage totalement ahuri aussi sûrement que si elle avait avalé des
boîtes entières de psychotropes.
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