Page 61 - le barrage de la gileppe
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Un chemin (« one vôye », en patois du pays) descendait de Jalhay vers Limbourg, pour
s’embrancher à celui qui, venant du hameau de Fouyir-Jalhay, par Warnonheid et le Tigelot, se
dirigeait vers la Roche Picot dont il prenait le nom. Il existe encore et conduit à l’extrême-pointe de la
Roche Picot. Celle-ci est citée, en 1727 et 1731, dans des actes d’échange. Elle se trouve à gauche
de l’embouchure du Gélonru et a disparu dans l’envahissement des eaux.
Le chemin de la Roche Picot contournait le rocher que les promeneurs ont pu revoir aux
sécheresses de 1921 et I947 ; il allait en pente assez forte vers la Gileppe où il croisait une autre
voie, venant de la Fagne et de Herbiester. Mais à son intersection, il conduisait à une passerelle en
bois et se continuait vers le Chêne du Rendez-Vous où il rencontrait la route venant de
Béthane-Membach vers la maison de Hestreux et Drossart. Il se prolongeait alors jusqu’à Membach,
et ce tronçon a été élargi en une route forestière. Avant d’atteindre la route de l’Hertogenwald, dans
sa montée vers le Chêne, le chemin venant de la passerelle passait en un lieu qu’un inspecteur
retraité nous a désigné sous le nom de « Hé dè Mwèrt » (Heid du Mort) où un pendu avait été
découvert par le passé.
Du chemin de Jalhay et de Fouyîr vers la Roche Picot se détachait, à proximité de celle-ci, une voie
se dirigeant vers l’embouchure de la Borchêne et vers Béthane.
Du vil lage de Herbiester partait, vers le fond du Louba, un long chemin rectiligne dénommé la
Grande Voie (lu Grande Vôye) ou voie de la Gileppe (vôye d’èl Djileppe) ou encore ruelle de la
Fosse.
De cette voie de la Gileppe, partait la voie de Mossâpre (de « Moussaux-preit », les prés
mousseux) allant à une prairie du même nom située le long de la Gileppe, à l’entrée du lac.
