Page 63 - le barrage de la gileppe
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                  Non loin de l’endroit où s’élève le barrage, des prés couvraient le fond du val. On
               les appelait « les froids prés ». Le nom est très ancien. En 1642, « Henri Thomas
               l'aisné » de Herbiester, acquiert « une pièce d’héritage en son extendue appelé les
               frez preit de Gileppe, joignant du costé vers l’eauwe de ladite Gilleppe, à Noël Linard
               Noël».


                   Ce terme de frez preit est déjà cité dans uni document de 1618.

                  Les paysans Goétois menaient leur bétail en pâture dans des « froids prés » plus
               proches de leur village. Ils s’y rendaient par le très ancien hameau de Pieresse, en
               suivant un sentier déjà connu au XVIe siècle sous le nom de « le Wixha » (le Putois)
               qui devait être le surnom d’un censier établi à cet endroit, nous apprend M. Arsène
               Buchet, président de la S.V.A.H. Le chemin dévalait à travers l’ancienne carrière
               Brandt et en rencontrait un autre, dit des  « freûs prés ».

                  Celui-ci partait de la route, au vieux pont de bois de Béthane, qui enjambait la
               Gileppe à son confluent, avec la Vesdre et fut maintes fois emporté par la violence
               du courant.

                   La venelle de Froid-pré était coupée par la Gileppe, à peu de distance de la
               passerelle métallique jetée à la fin de  l’année 1948, et suivait le cours de la rivière
               en donnant accès à la voie de Borchêne et à celle de la Roche Picot.



                    Le chemin de Froid-pré, écrit A. Buchet dans sa Monographie historique de
                 Goé (tome II), permettait aux Goétois de se rendre aux petites usines
                 métallurgiques échelonnées le long de la Gileppe. »

                    La disparition des vaines pâtures sous les eaux du lac de la Gileppe causa,

                  chez les cultivateurs Goétois, un vif désappointement qui se traduisit en une
                  protestation de l’Administration communale. Celle-ci tenta d’obtenir une
                  indemnisation de l’Etat pour la perte subie par les habitants. Ce fut, faut-il le
                 dire, en pure perte !


                    Nous venons de parler des fonderies des bords de la Gileppe. La plus
                 ancienne, nous apprend encore M. Buchet, paraît être celle dite de Marenthus
                 ou de Froid-pré (1404-1405) établie non loin de Béthane, au fond de la gorge
                    boisée où coule la Gileppe et à peu de distance de la Pieresse. Cette fonderie
                     possédait un marteau ou martinet actionné par l’eau de la petite rivière.
                 Dans les actes cités par Jules Feller, nous relevons la mention « la vôye qui va

                 de Jalhay aux fourneaux sur les Gileppes » (1529) et dans un texte de 1519 : «
                 fornea sur la Gilepp «








                                                                le pont métallique qui résonnait à 5 km à
                                                                la  ronde,  remplaçant  le  vieux  pont  de
                                                                pierre démoli à la veille de la seconde
                                                                guerre
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