Page 64 - le barrage de la gileppe
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                  Nous trouvons encore : « La Borchaine va se jeter dans la rivière de Gileppe
               proche les vieilles mazures de Neufourneau » (1744).

                    Suivant M. Bracco, on appelait encore en son enfance « chemin du vieux moulin »
               (il s’agissait sans doute de celui de Goé) une sente partant du pont de la Gileppe à
               Béthane et longeant la rive gauche jusqu’à proximité du coude formé actuellement
               par la route, peu avant la passerelle métallique disparue dans les travaux
               d’exhaussement et remplacée par un imposant ouvrage.

                   Signalons enfin que pour se rendre à la forêt de l’Hertogenwald et à la vieille
               cense de Béthane, les manants de Goé suivaient « lu vôye dès bwès ».

                   Nous avons entendu, il y a une quarantaine d’années, un vieil ami nous parler de
               la Gileppe qu’il avait très bien connue en son enfance, avant que les hommes
               n’envahis¬sent son délicieux vallon pour en bouleverser le site millénaire, où elle
               coulait, ruisseau tranquille ou torrent déchaîné, selon les caprices du ciel. !














































               Le lac gelé


                   C’était, nous disait-il, le plus joli coin de tout l’Hertogenwald. On y respirait un air
               de paix heureuse, dans un isolement absolu. Si le chemin passant sous la Roche
               Picot Mu il fréquenté, les sentiers tortueux sillonnant la rive gauche recevaient
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