Page 75 - le barrage de la gileppe
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M. Mullendorf répondit publiquement, en séance du Conseil, quelques jours après
cette offensive. Le niveau de l’aqueduc, déclara-t-il, a été établi de manière à
permettre la distribution dans tous les hauts points de la ville. Si l’on avait adopté le
système préconisé par l’ingénieur du Nouvelliste, le quartier de Séroule et d’autres
hauts lieux étaient privés d’eau !
L’ingénieur répondit en opposant à ses adversaires l’exposé communal
de 1870 où sa thèse, déjà, était défendue. Mais la dispute était vaine, et ne réussit
qu’à faire couler beaucoup d’encre en des semaines où il ne coulait pas d’eau dans
l’aqueduc...
Quant à la qualité détestable de l’eau, elle causa de tels soucis à l’autorité
communale qu’en octobre 1875, celle-ci annonça que le réservoir allait être
complètement vidé pour en permettre le curage.
Un ouvrage contesté
Le barrage de la Borchêne
Non loin du Barrage de la Gileppe se trouve le petit barrage de la Borchène.
La Borchène se jetait dans la Gileppe. Pour profiter d’un bassin
hydrographique de 40 millions de mètres carrés, il fallait retenir les eaux de ce
petit ruisseau.
C’est ce qui fut fait de la manière la plus ingénieuse. La vallée de la Borchène
étant entre Verviers et le barrage de la Gileppe, l’aqueduc devait donc traverser
cette vallée.
On eut l’idée de ne faire qu’un travail d’art pour le barrage et pour l’aqueduc.
Le, barrage, qui semble une miniature comparé à celui de la Gileppe, mesure
cependant 33 mètres de longueur, 8 m. 50 de largeur et 6 mètres de hauteur.
Il présente une saillie de 17 mètres sur 11m. 50. C’est dans cette partie que
se trouvent les appareils de la prise d’eau.