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Certains temps des verbes


          → 	 le présent proprement dit (je lis) : événement coïncidant avec le moment de l’énonciation ; à distinguer
             du présent d’habitude ou du présent intemporel des dictons, des textes scientifiques ;

          → 	 le passé composé, l’imparfait (j’ai lu, je lisais) : événement antérieur au moment de l’énonciation ;
          → 	 le futur (je lirai) : événement postérieur au moment de l’énonciation.

          → 	 Les autres temps situent les événements les uns par rapport aux autres et non par rapport au moment
             de l’énonciation (passé simple, imparfait et plus-que-parfait narratifs).
          Dans la communication orale comme dans la communication écrite, on est soit ancré dans l’énonciation,
          soit abstrait de celle-ci� Toute étude de l’énonciation consiste à distinguer ces deux postures et à en
          observer les manifestations dans l’énoncé�




          Distinguer les énoncés ancrés des énoncés coupés de la situation

            d’énonciation


          Caractéristiques de l’énoncé ancré


          L’énoncé ancré implique une grande proximité entre le moment de l’énonciation et les événements
          rapportés� Le repère temporel est le présent d’énonciation et les autres temps sont choisis par rapport à
          ce moment de l’énonciation�
          Les éléments suivants sont caractéristiques d’un énoncé ancré :

          → 	 emploi des pronoms de première personne qui désignent l’émetteur : je, moi, me, etc.
          → 	 emploi des pronoms de deuxième personne qui désignent le récepteur : tu, toi, te, etc.

          → 	 présence de déictiques (du grec deiktikos signifiant « qui désigne ») qui renvoient notamment aux
             conditions spatio-temporelles et ne peuvent être compris que par rapport à la situation d’énonciation :
             cette, ici, là, hier, aujourd’hui, demain…
          → 	 utilisation du présent, du futur, du passé composé et de l’imparfait.
          On trouve des énoncés ancrés dans les dialogues de théâtre, les lettres, les articles de presse, les
          journaux intimes, etc�


          Caractéristiques de l’énoncé coupé


          L’énoncé coupé implique une distance entre ce qui est raconté et le présent de celui qui raconte. Le repère
          temporel se situe dans le passé.

          Les éléments suivants sont caractéristiques d’un énoncé coupé :
          → 	 emploi des pronoms de troisième personne ;
          → 	 emploi de repères spatio-temporels qui ne sont pas des déictiques mais des adverbes et groupes
             nominaux ne renvoyant pas au moment de l’énonciation : la veille, l’année précédente, le lendemain,
             deux mois plus tard, à cet endroit, en ce lieu, etc. ;

          → 	 utilisation  du passé  simple,  de l’imparfait,  du plus-que-parfait, du conditionnel à valeur de futur
             dans le passé.

          Le passé simple est le temps de référence.
                Plus-que-parfait                 Imparfait                            Conditionnel
                Passé antérieur                  Passé simple                        (Futur du passé)


                                                                               CNED – SECONDE – FRANÇAIS  21
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