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dirigeants perplexes. En effet, l’habitude de la voie
hiérarchique et du tout contrôle force à s’interroger
sur la façon de fonctionner, sans être uniquement
dans un mode hiérarchique fondé sur le pouvoir.
Confiance toujours !
Les exemples pourraient être multipliés… Ils témoi-
gneraient tous de la même difficulté : comment
bâtir la confiance dans un univers professionnel qui
s’est construit sur le contrôle ? Les conditions de la
confiance y sont pourtant assez simples à poser : s’ac-
corder sur le sens de la mission, sur la compréhen-
sion de la responsabilité de chacun et sur le niveau de
compétence minimal. Une fois ces conditions rem-
plies, il devient possible, alors, d’entrer dans la relation
en accordant sa confiance a priori et en reportant le
contrôle, seulement a posteriori. Car oui, c’est prouvé,
en moyenne 3 % des personnes ne respectent pas les
règles du jeu et c’est en majorité pour elles que la plé-
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thore des contrôles a priori a été établie. Seulement
3 %, qui sont généralement bien identifiées au sein de
l’organisation ! Ne serait-il pas préférable de s’appuyer
sur un courage managérial fort s’adressant directe-
ment aux intéressés, plutôt que de pénaliser tous les
acteurs par une organisation contrôlante ?
Il est clair que, ni dans le contrat de travail, ni dans
les règlements intérieurs qui régissent nos entre-
prises, le sujet de la confiance n’est abordée. Ne
devrait-on pas enfin la mettre en avant et bâtir
autour de ce principe un nouveau système totale-
ment inverse, dégageant des énergies et des idées
nouvelles et permettant d’accéder à des niveaux de
performance et d’innovation jamais atteints ?
Bienvenue dans un nouveau monde qui inverse le
paradigme en imposant cet adage plus moderne :
« la confiance se donne a priori, et ne doit pas
se perdre ».
Bienvenue donc dans ce monde plus souple
où tout est fait pour libérer la confiance !