Page 192 - Al-Mouwatta
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distance qu'il peut faire, puis qu'il monte. Il aura à faire l'offrande d'une chamelle, ou d'une
               vache ou d'un mouton, s'il ne trouve que cette dernière offrande.

               On demanda à Malek au sujet d'un homme qui dit à un autre: «Je te porterai jusqu'à la Maison
               d'Allah». Il répondit: «S'il a fait vœu de le porter sur ses épaules, voulant par là souffrir, et se
               fatiguer, il ne doit rien, et qu'il marche à pieds et fasse une offrande. Et s'il n'avait pas fait vœu
               d'une telle proposition, qu'il fasse le pèlerinage et qu'il monte, en tenant compagnie à cet
               homme, car, il s'est antérieurement dit: «Je te porterai jusqu'à la Maison d'Allah. Or si
               l'homme refuse le pèlerinage, le premier ne devra à son égard aucune obligation».

               Yahia a rapporté qu'on a demandé à Malek au sujet d'un homme qui a juré de faire vœu d'un
               grand nombre de marches à pieds jusqu'à la maison d'Allah, ou qui a fait vœu de ne pas
               adresser la parole ni à son frère, ni à son père s'il n'accomplissait pas telle ou telle chose, vœu
               fait pour ce qu'il ne pourra accomplir, même s'il essayait chaque année d'en accomplir une
               partie, ou ceux qu'il s'est désignés»? Malek répondit: «Ce que je sais, c'est que cet homme
               aura à accomplir ses vœux tant que cela lui est possible; et qu'il marche tant qu'il sera capable
               de la faire et qu'il se rapproche d'Allah par les actes bénéfiques».


               Chapitre III : Le fait de se rendre à pieds à la Ka'ba.


               (.....) 7 - Malek a dit: «Ce que j'ai de mieux entendu dire des hommes versés au sujet de
               l'homme ou de la femme qui a fait vœu de marcher à pieds jusqu'à la maison d'Allah que, au
               cas où cette personne ira à pieds pour une visite pieuse, elle devra marcher jusqu'à faire la
               course entre Al-Safa Et Al-Marwa; une fois cette course accomplie, elle aura son vœu expié.
               Si cette personne fait vœu de marcher pour un pèlerinage, elle marchera jusqu'à son arrivée à
               la Mecque, puis reprendra la marche afin qu'elle puisse accomplir tous les rites et poursuivra
               la marche jusqu'à accomplir la tournée processionnelle d'adieu autour de la Maison».

               Malek a dit: «Et la marche n'est à faire que pour un pèlerinage ou pour une visite pieuse».


               Chapitre IV : De l'interdiction des vœux quand il s'agit de la désobéissance à Allah

               (1029) 8 - Houmaid Ibn Qais et Thawr Ibn Zaid Al-Dili ont rapporté, et cela chacun selon sa
               version, où l'un par les ajouts rapportait beaucoup plus en extension que l'autre, que l'Envoyé
               d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) a vu un homme
               exposé, debout, au soleil. Il demanda: «Qu'a-t-il cet homme»? Les fidèles lui répondirent: «II
               a fait vœu de ne pas parler, de ne pas chercher abri du soleil, de ne pas s'asseoir, et de jeûner».
               L'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) riposta:
               «Ordonnez-lui de parler, de chercher l'ombre, de s'asseoir, et de terminer son jeûne» Malek a
               dit: «A ce sujet, je n'ai pas entendu l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la
               grâce et la paix d'Allah) ordonner réparation. Mais qu'il l'incite à faire obéissance à Allah, et à
               abandonner ce qui n'est que désobéissance».

               (1030) 9 - Al-Kassem Ibn Mouhammad a rapporté qu'une femme vint chercher Abdallah Ibn
               Abbas, lui disant: «J'ai fait vœu d'égorger mon fils». Ibn Abbas lui répondit: «N'égorge pas
               ton fils, et expie ton serment». Un vieillard, se trouvant chez Ibn Abbas, lui demanda: «Un tel
               serment, pourra-t-il être expié»? Ibn Abbas de répondre: «Allah Très-Haut a dit le sens:
               «Certains d'entre vous répudient leurs femmes avec la formule: «Sois pour moi comme le dos
               de ma mère» (Coran LVIII, 2.) Puis, comme tu sais, Allah a imposé à ce sujet, une expiation».


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