Page 202 - Al-Mouwatta
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(1070) 8 - Malek a rapporté qu'il a entendu les hommes versés dans la religion dire concernant
la chasse à l'aide des oiseaux tels: l‟épervier, le faucon et l'aigle ou ce qui leur est semblable,
que si ces oiseaux saisissaient le gibier tout comme les chiens dressés, il n'y a pas de mal à
manger ce qu'ils captent et tuent, si l'on avait déjà prononcé le nom d'Allah, avant de les
envoyer chasser».
Malek a aussi dit: «Ce que j'ai entendu,de mieux à propos du gibier qu'on débarasse des serres
d'un fauconnier ou des pattes d'un chien, attendant que ce gibier soit mort, qu'il est illicite de
le manger».
Malek a également dit: «Il en est de même, pour le gibier qui est égorgé tout en étant entre les
serres du faucon, ou tenu par les pattes d'un chien, mais que le chasseur laisse sans l'égorger,
jusqu'à ce que ce gibier soit tué par le faucon ou le chien, il ne peut pas légalement en
manger». Et c'est pareil, ajoute Malek, au cas du chasseur qui saisit son gibier encore vivant,
mais ne se hâte pas de l'égorger, au point qu'il meure; là encore, il n'est pas légal d‟en
manger».
Malek a finalement dit: «Ce qui est incontestablement suivi, c'est que lorsqu'un musulman
envoie un chien dressé appartenant à un Mage, derrière un gibier, qu'il saisit et tue, ce gibier
peut être mangé licitement, même si le musulman ne l‟a pas égorgé. Son cas est à comparer à
un musulman qui utilise le couteau d'un Mage avec lequel il égorge, ou qu'il use de la flèche
ou de l'arc de ce Mage pour chasser; ainsi son gibier chassé est légal à manger. Au cas où le
Mage envoie le chien dressé d'un musulman pour la chasse, ce qui est saisi est interdit à
manger, sauf s'il est égorgé. (En prononçant le nom d'Allah). Ce cas est pareil à celui où le
Mage utilise la flèche et l'arc d'un musulman, avec lequel il tue le gibier ou de son couteau
avec lequel le Mage égorge le gibier; rien de cela est licite a manger.
Chapitre III : Le sujet de la pêche en mer.
(1071) 9 - Nafe' a rapporté que Abdel-Rahman Ibn Abi Houraira demanda à Abdallah Ibn
Omar, concernant les animaux que la mer jette sur les rives.qui dit Il est interdit de les
manger». Nafe' ajouta: «Puis Abdallah revint sur ses dires, apporta le Coran et récita: «Le
gibier de la mer et la nourriture qui s'y trouve vous est permis» Coran V, 96. Nafe' continue:
«Alors, Abdallah Ibn Omar m'envoya auprès de Abdel Rahman Ibn Abi Houraira, lui dire: «II
n'y a pas de mal à les manger».
(1072)'10 - Sa'd Al-Jari, l'affranchi de Omar Ibn Al-Khattab a dit: «J'ai demandé Abdallah Ibn
Omar au sujet des baleines qui s'entretuent, ou qui meurent de froid? Peut-on les manger? Il
répondit: «II n'y a pas de mal en cela». Puis j'ai demandé à leur sujet, Abdallah Ibn amr Ibn
al-A's, qui me donna la même réponse».
(1073) 11 Abou Salama Ibn Abdel-Rahman a rapporté que Abou Houraira et Zaid Ibn Thabet,
ne voyaient pas de mal à manger ce qui est jeté par la mer».
(1074) 12 Abou Salama Ibn Abdel-Rahman a rapporté que des gens de «Al-Jar» (lieu situé
près de Médine) arrivèrent auprès de Marwan Ibn Al-Hakam à Médine, lui demandant au
sujet de ce que la mer jette, s'il est légal de le manger». Il leur répondit:«Il n'y a pas de mal à
le faire» .Puis il ajouta: « Rendez-vous auprès de Zaid Ibn Thabet et de Abou Houraira pour
vous renseigner de plus, puis revenez m'apprendre ce qu'ils vous diront». Ils allèrent, leur
demandèrent la même question et reçurent encore la même réponse. Ils revinrent chez
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