Page 240 - Al-Mouwatta
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décider de cette affaire, vas donc chez Abdallah Ibn Abbas et Abou Houraira, que je viens de
laisser chez Aicha, et pose leur la question puis reviens nous rapporter la réponse». Il partit et
leur posa la question. Ibn Abbas dit à Abou Houraira: «O Abou Houraira, réponds-lui, voici
une question difficile qu'on t'a avancée». Abou Houraira répondit: «Un divorce fait une fois,
impose un nouveau mariage et une nouvelle dot, et celui qui est fait trois fois, rendra la
femme interdite à son mari, jusqu'à ce qu'elle soit mariée d'avec un autre homme que lui (et
divorcée)».
Malek a dit: «Telle était la tradition suivie à Médine. Quant à la femme qui avait été déjà
mariée d'avec un homme sans qu'il ait eu des rapports avec elle, elle sera traitée comme la
vierge: divorcée d'une seule fois, elle doit de nouveau se marier et avoir une nouvelle dot,
divorcée de trois fois, elle sera prohibée pour son mari jusqu'à ce qu'elle soit mariée d'avec un
autre homme que lui (puis divorcée)».
Chapitre XVI : L'homme malade qui divorce sa femme
(1207) 45 –Yahya a rapporté de Malek qui l'a rapporté de Ibn Chéhab que Talha Ibn Abdallah
Ibn Awf qui en était plus informé que eux et Abou Salama Ibn Abdul Rahman Ibn Awf ont
raconté que Abdul Rahman Ibn Awf avait divorcé définitivement sa femme, car il était
malade. A sa mort, Osman Ibn Affan a donné à la femme sa part de l'héritage, alors que sa
période d'attente avait déjà pris fin».
(1208) 46 - Al-A'raj a rapporté que Osman Ibn Affan a donné la part de l'héritage aux femmes
de Ibn Moukmel, alors que celui-ci avait divorcé d'avec elles, étant malade.
(1209) 47 - Malek a rapporté qu'il a entendu Rabi'a Ibn Abi Abdul Rahman dire: «On m'a
rapporté que la femme de Abdul Rahman Ibn Awf lui avait demandé de divorcer d'avec elle»,
il lui répondit: «Une fois que tu auras tes menstrues et que tu te purifieras, fais-moi savoir».
Or, elle n'a eu ses menstrues qu'une fois que Abdul Rahman tomba malade, quand elle a fut
purifiée, elle le lui fit savoir, ainsi, il divorca définitivement d'elle ou même il divorca une fois
qui était la troisième, parce qu'il était malade. Osman Ibn Affan lui donna sa part de l'héritage
alors que sa période d'attente était déjà terminée».
(1210) 48 - Yahia Ibn Sa'id a rapporté que Mouhammad Ibn Yahia Ibn Habban a dit: «Mon
grand-père Habban avait deux femmes: une Hachémite et une Ansarienne, il divorca de
l'Ansarienne alors qu'elle nourrissait encore son petit. Une année se termina, et cette femme
n'eut pas ses menstrues, puis l'homme mourut. Elle dit: «Moi j'ai droit à l'héritage, du moment
que je n'ai pas eu mes menstrues», les deux femmes se disputèrent puis allèrent rapporter la
question à Osman Ibn Affan. Ayant donné le droit d'héritage à l'Ansarienne, la Hachémite
blâma Osman qui dit: «Telle était la décision prise par ton cousin, qui lui, nous l'a imposée»,
désignant par le cousin, Ali Ibn Abi-Taleb». (De la même descendance que la Hachémite).
(1211) 49 " Malek a rapporté qu'il a entendu Ibn Chéhab dire: «Si un homme étant malade
divorce sa femme par trois fois, elle aura droit à l'héritage».
- Malek a dit: «Et s'il divorce d'avec elle, étant malade et cela avant qu'il n'ait des rapports
avec elle, elle aura droit à la moitié de la dot, à sa part de l'héritage et elle aura à considérer sa
période d'attente. Mais s'il a eu des rapports avec elle, puis qu'il divorce d'avec, dans ce cas,
elle aura droit à la dot complète et sa part de l'héritage». «Et la tradition suivie, c'est que la
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