Page 248 - Al-Mouwatta
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(1245) 86 - Thabet Ibn Al-Ahnaf a rapporté qu'il avait marié une esclave qui était la mère d'un
fils de Abdul-Rahman Ibn Zaid Ibn Al-Khattab, Abdul-Rahman Ibn Zaid Ibn Al-Khattab,
m'invita chez lui, et j'y fus présent. Etant entré, je vis des fouets et des chaînes de fer, et deux
de ses esclaves assis près de lui. Il me dit: «Divorce la, sinon, au nom de celui par qui l'on
jure, je ferai de toi telle ou telle chose». Je répondis: «Elle est divorcée pour la millième fois».
Sortant de chez lui, je croisai Abdallah Ibn Omar en route vers la Mecque. Je lui racontais ce
qui m'est arrivé, il se mit en colère et me dit: «Ce n'est pas un divorce, et elle ne t'est pas
interdite, retourne chez ta famille». Etant toujours soucieux, je me rendis chez Abdallah Ibn
Al-Zoubair, qui à ce temps là, était à la Mecque, le gouverneur, lui racontant ce qui est de
mon affaire, et ce qu'a été la réponse de Abdallah Ibn Omar, Abdallah Ibn Al-Zoubair me
répondit: «Ta femme ne t'est pas interdite, et donc retourne chez ta famille». Puis il écrivit à
Jaber Ibn Al-Aswad Al-Zouhari, qui lui était le gouverneur à Médine, l'ordonnant de punir
Abdallah Ibn Abdul Rahman et de nous laisser, tranquilles, ma femme et moi». Je rentrai à
Médine, Safia, la femme de Abdallah Ibn Omar prépara ma femme pour la nuit de noces et
Abdallah Ibn Omar y était au courant, puis je l'ai invité, le jour de noces, au repas, et il vint.
(1246) 87 - Abdallah Ibn Dinar a rapporté qu'il a entendu Abdallah Ibn Omar réciter: «O
Prophète! Lorsque vous voulez répudier vos femmes, faites-le à l'issue de leur période
d'attente». Coran LXV, 1.
Malek, interprétant cela, a dit: «II voulait dire par là: pour chaque menstrue, une fois (à
rappeler que la période d'attente de trois menstrues, correspondant chacune à un divorce d'une
fois).
(1247) 88 - Hicham Ibn Ourwa a rapporté que son père a dit: «Avant l'homme divorçait sa
femme puis la faisait revenir avant même que sa période d'attente ait été terminée, cela lui est
permis, même s'il avait divorcé d'elle mille fois. L'homme allait à sa femme puis il divorcait
sa femme, de telle façon qu'il attendait que sa période d'attente soit terminée, puis divorcait
d'elle et disait: «Non! Par Allah! Je ne te garderais pas chez moi et tu n'es pas licite à un
autre», à son sujet. Allah révéla ce verset: «La répudiation peut être prononcée deux fois.
Reprenez donc votre épouse d'une manière convenable ou bien renvoyez-la décemment»
Coran II, 229. A partir de ce jour les gens, ont considéré le divorce d'une nouvelle manière si
bien ceux qui avaient divorcé que eux qui n'avaient pas encore divorcé».
(1248) 89 - Thawr Ibn Zaid AI-Dili a rapporté que l'homme divorçait d'avec sa femme, puis la
faisait revenir sans avoir besoin d'elle, en refusant de la retenir, pour que sa période d'attente
en soit de plus longue, voulant par là lui causer un préjudice. Allah Béni et Très-Haut révéla,
à ce sujet, le verset suivant: «Ne les retenez pas par contrainte, vous trangresseriez les lois.
Quiconque agirait ainsi se ferait du tort à lui-même» Coran II, 231. Allah, par là, voulut
exhorter les gens».
(1249) 90 - On rapporta à Malek, que Sa'id Ibn Al Moussaiab et Soulaiman Ibn Yassar ont été
questionnés au sujet d'un ivrogne qui divorce d'avec sa femme. Ils répondirent: «Si un ivrogne
divorce d'avec sa femme, son divorce est à considérer, s'il tue il sera tué».
Malek a dit: «Et telle est la règle que l'on suit parmi nous».
(.....) 91 - On rapporta à Malek que Sa'id Ibn Al Moussaiab disait: «Si l'homme ne trouve pas
de quoi dépenser pour sa femme, on séparera entre eux».
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