Page 253 - Al-Mouwatta
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«Une femme vint trouver l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et
               la paix d'Allah) et lui dit: «Ô Envoyé d'Allah, ma fille vient de ne perdre son mari, et ses yeux
               sont douloureux peut-elle les enduire du Kohol»? L'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa
               salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) lui répondit: «Non», reprenant le «non» pour deux
               ou trois fois, entendant par là «Un non définitif», puis il dit: «Le deuil en est pour quatre mois
               et dix jours. Et durant la période préislamique, l'une des femmes jetait un crottin après le
               passage d'un an».


               Houmaid Ibn Nafe' continua: «Je demandai Zainab: «Pourquoi la femme jetait un crottin
               après le passage d'un an»? Elle répondit: «quand la femme perdait son mari, elle demeurait
               dans un endroit à meubles médiocres, et mettait des habits en loque, sans toucher ni à un
               parfum ni à rien de pareil, jusqu'à ce qu'un an en soit écoulé. Puis elle demandait d'avoir une
               bête un âne soit-il ou un mouton ou un oiseau, contre la peau de quoi elle se frottait le corps.
               Et il était peu fréquent que la bête puisse survivre, puis la femme sortait, et on lui donné un
               crottin, elle le jetait devant elle, à la suite de quoi, elle pouvait toucher au parfum ou à autre
               chose pareille».

               (1271) 115 - Aicha et Hafsa, les femmes du Prophète r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) ont
               rapporté que l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix
               d'Allah) a dit: «II n'est pas licite pour une femme croyant en Allah et au jour du jugement
               dernier, de s'endeuiller pour un mort, pour plus que trois nuits excepté, que le mort soit son
               mari».


               (1272) 16 - On rapporta à Malek que Oum Salama, la femme du Prophète (Sur lui la grâce et
               la paix d'Allah) a dit à une femme, s'endeuillant pour son mari, et souffrant d'une douleur aux
               yeux: «Enduis-toi les yeux du Kohol durant la nuit et ôte-le, le jour».


               (1273) 117 - On rapporta à Malek que Salem Ibn Abdallah et Soulaiman Ibn Yassar disaient
               au sujet de la femme dont le mari meurt: «Si elle risque qu'une ophtalmie lui touche les yeux,
               ou qu'elle s'endolore d'un mal quelconque, elle peut, à la rigueur, s'enduire les yeux du Kohol,
               ou même d'un remède, même si un parfum y est renfermé».

               Malek a dit: «S'il est d'une nécessité, le Kohol ou autre remède y sont permis, car la religion
               est facile à pratiquer».

               (1274) 118 - Nafe' a rapporté que Safia Bint Abi Oubaid souffrait d'une douleur aux yeux,
               étant en deuil à la mort de son mari Abdallah Ibn Omar. Elle ne s'est pas servie du Kohol bien
               que ses yeux allaient être fermés par la saleté.

               Malek a dit: «La femme dont la mari est perdu, peut se servir de l'huile et de la graisse de
               sésame, ou d'autre produit pareil à moins qu'ils ne renferment du parfum».


               Malek a aussi dit: «La femme dont le mari meurt ne doit jamais mettre des bijoux de parure, à
               savoir une bague, ou un bracelet de cheville ou autre bijou. Elle ne mettra pas non plus des
               vêtements à tissu de couleurs ou de broderie, sauf si ces vêtements en sont d'un tissu grossier
               ou de couleur noire. Elle ne se peignera encore qu'avec du lotus ou quelque chose de pareille,
               à savoir avec ce qui ne laissera pas des traces sur sa tête».






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