Page 261 - Al-Mouwatta
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Abdallah refusant de faire serment, il reprit l'esclave qui, chez lui, fut guéri. Puis Abdallah le
               vendit de nouveau à mille cinq cent dirhams».

               - Malek a dit: «Ce qui est suivi chez nous (à Médine), au cas où quelqu'un achète une esclave,
               la cohabite et la rend enceinte, ou achète un esclave et ultérieurement l'affranchit, ou
               n'importe quel autre cas où ce qui est acheté n'est plus sujet à être rendu, et que l'évidence soit
               mise en preuve, à savoir que ce qui a été acheté avait été atteint d'un vice alors qu'il était chez
               le vendeur, ou même que le vendeur avoue qu'il y avait tel, ou qu'un autre en ait été témoin, il
               y a lieu que l'esclave, mâle ou femme, en soient évalués tout en tenant compte du vice qu'ils
               avaient, le jour même où ils ont été vendus, le vendeur remettra à l'acheteur un prix conclu
               être partagé entre le vrai prix (l'esclave mâle ou femelle considérés dans un état sain et sauf)
               et le prix actuel (à savoir que ce ou cette esclave aient un vice quelconque).

               - Malek a aussi dit: «Ce qui est pratiqué chez nous (à Médine) au cas où l'homme s'achète
               l'esclave, puis lui trouve un vice quelconque qui lui donne le droit de le rendre au vendeur,
               mais encore que cet esclave tout en étant chez l'acheteur a été atteint d'un autre vice, à savoir
               par exemple que ce vice soit ou l'amputation de l'un des membres de cet esclave, ou que ce
               dernier soit devenu borgne ou n'importe quelle autre forme proche de ce vice, il faut, ce cas
               étant, que l'acheteur ait à choisir: ou qu'il diminue le prix de l'esclave vu son vice d'une valeur
               équivalente à ce vice, du jour même où il l'avait acheté, ou s'il le veut bien, qu'il paye au
               vendeur la valeur du vice atteint par l'esclave quand il avait été de sa possession, puis qu'il le
               rende au vendeur. Si l'esclave, meurt en étant chez l'acheteur, on estime son prix à la valeur
               qu'il avait au jour de l'achat entenant compte de son défaut. Ainsi, si la valeur de l'esclave, le
               jour même de son achat, et étant exempt de tout vice, était de cent dinars, et que cette valeur,
               le jour de son achat avec le défaut, était de quatre vingt dinars, on remettrait à l'acheteur la
               valeur de vingt dinars, qui aurait ainsi payé quatre et vingt dinars, valeur convenable de
               l'esclave, tenant compte de son défaut».

               Malek a dit: «Celui qui rendra une esclave pour lui avoir trouvé un vice quelconque, mais
               qu'il avait déjà cohabitée, alors qu'elle était vierge, il doit, dans ce cas, tenir compte de la
               diminution de son prix pour l'avoir cohabitée. Mais si elle a été auparavant cohabitée, il
               n'aurait pas à tenir compte de cette cohabitation et ne devra rien au vendeur qui lui avait
               donné garantie».


               - Celui qui vend un ou une esclave, ou même un animal par indemnité, à ceux qui héritent ou
               à d'autres, le vendeur sera exempt de toute responsabilité au sujet de tout vice retrouvé pour
               ce qu'il a vendu, sauf s'il était conscient de ce défaut et qu'il ne l'avait pas déclaré. S'il en est
               ainsi, son indemnité ne lui sera d'aucun intérêt, et ce qu'il avait vendu, lui doit-être rendu».

               - Au cas où une esclave est vendue en échange contre deux autres, puis qu'il se trouve chez
               l'une d'elle, un défaut quelconque pour lequel, elle sera rendue, Malek a dit: «On fera
               l'évaluation de l'esclave contre qu'il y a eu échange avec deux autres, et l'on estimera son prix,
               puis l'on fera l'évaluation des deux esclaves, exemptes du vice qui se trouvait chez l'une d'elle,
               à savoir que l'évalution sera faite en considérant les deux esclaves dans un état sain et sauf.
               Ensuite, l'on répartira le prix de l'esclave, contre qui, l'on avait échangé deux autres esclaves,
               par estime de leurs prix à elles, afin que chacune d'elle ait sa vraie valeur, tenant compte de
               celle qui est beaucoup plus saine et sauve par rapport à l'autre, par conséquent, l'on
               considérera celle chez qui l'on a trouvé le défaut, afin de lui ôter de sa valeur, grande soit-elle
               ou petite, pour la rendre à l'acheteur par indemnité, de façon à ce que chacune des deux
               esclaves en soit évaluée selon son véritable prix, le jour de sa vente».
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