Page 272 - Al-Mouwatta
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à un autre: «Vendez moi trois sa's du froment blanc en échange contre deux sa's et un demi du
               froment brun». L'autre, lui répondant, que ceci n'est convenable qu'en échangeant sa' par sa',
               le premier fera échanger deux sa's du froment brun et un sa' d'orge, cherchant ainsi à rendre,
               entre: eux, la transaction licite». Or, même cette transaction est répugnée, car le premier
               n'aurait donné un sa' d'orge contre un sa' de froment blanc, si ce sa' était exposé tout seul,
               cependant il avait accepté faire cet échange, parce que le froment brun est de supérieur au
               froment blanc. C'est un exemple pareil à ce qui a été précédemment dit au sujet de la poudre
               d'or».

               - Malek a définitivement dit: «Ainsi, tout ce qui est de l'or, de l'argent ou de la nourriture,
               bref, , ce qui n'est pas permis d'être échangé qu'à égalité, il n'est pas convenable à leur sujet,
               que l'on ajoute à la marchandise de bonne qualité, et qui, est d'ailleurs bien appréciée par tout
               le monde, de la marchandise de qualité médiocre, afin que la vente soit considérée licite; par
               conséquent, en faisant ainsi, ou rendre licite ce qui ne l'est pas. Du moment que, ce qui est
               médiocre a été mêlé à ce qui est bien apprécié; le vendeur par là, cherche à vouloir convaincre
               de la bonne qualité de ce qu'il vend».

               Chapitre XIX : De la vente à intérêt et ce qui lui est similaire


               (1335) 42 - Abdallah Ibn Omar a rapporté que l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r
               (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) a dit: «Celui qui achète de la nourriture, ne pourra la
               revendre, que quand il l'aura pris en possession».


               (1336) 43 - Abdallah Ibn Omar a rapporté que l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r
               (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) a dit: «Celui qui achète de la nourriture, ne doit pas la
               revendre, avant qu'elle ne soit en sa possession», ainsi, il ne peut exposer à la vente une
               marchandise médiocre, qui, si, elle avait été conçue pour être vendue toute seule, elle ne serait
               achetée que parce qu'elle avait été mêlée à une autre marchandise de bonne qualité. Or, il est
               inconvenable que l'or, l'argent et la nourriture soient vendus ainsi, par conséquent, celui qui
               veut exposer à la vente une marchandise médiocre, qu'il le fasse, mais en la gardant écartée de
               toute autre marchandise, avec quoi il lui est interdit de la mêler. Ceci étant fait, il n'y a pas de
               mal».


               (1337) 44 - Nafe' a rapporté que Abdallah Ibn Omar a dit: «Il est un fait, que du temps de
               l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) nous nous
               achetions de la nourriture (pour marchandise); ainsi le Prophète(salallahou alayhi wa salam)
               nous envoya quelqu'un nous ordonnant de déplacer du lieu où nous avions acheté la
               nourriture, à un autre pour que nous la revendions».

               (1338) 45 - Nafe a rapporté que Hakim Ibn Hizam avait acheté une nourriture que Omar Ibn
               Al-Khattab avait offerte aux gens. Hakim, ayant vendu cette nourriture avant de ne l'avoir
               possédé, et ceci fut appris par Omar Ibn Al-Khattab, il la lui rendit, en disant: «ne revends
               jamais une marchandise que tu viens d'acheter, avant qu'elle ne soit en ta possession».

               (1339) 46 - On rapporta à Malek que des titres avaient été remis aux gens du temps où
               Marwan Ibn Al Hakam était gouverneur, pour de la nourriture ayant pour origine «Al-Jar».
               Les gens ayant échangé entre eux, ces titres avant que la nourriture en soit de leur possession,
               Zaid Ibn Thabet, et l'un des compagnons de l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam)
               (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) se rendirent chez Marwan Ibn Al-Hakam, et lui dirent: «Ô
               Marwan! Comment tu rends l'usure licite»? Il s'écria: «Je me réfugie auprès d'Allah! De quoi
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