Page 292 - Al-Mouwatta
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(1389) 97 - On rapporta à Malek que Abdallah Ibn Mass'oud disait:
«Celui qui fait un prêt, ne doit pas demander que le recouvrement soit beaucoup mieux, même
si c'est une poignée de vivres, ça sera de l'usure».
- Malek a dit: «Ce qui est incontestablement suivi chez nous (à Médine), au sujet de celui qui
emprunte un animal bien déterminé pour une jouissance quelconque, que c'est toléré, à
condition de rendre un animal similaire, sauf pour le cas des femmes esclaves, où il y aurait le
risque de faire de ce qui n'est pas licite, ce qui en fait sera illicite, or ceci n'est pas permis.
L'interprétation de cette répugnance s'explique comme suit: «A supposer qu'un homme
emprunte une esclave, qu'il cohabite comme bon lui plaît, puis qu'il la rende à son possesseur,
ce qui n'est ni toléré, ni licite. Et les hommes versés ne cessent de l'interdite sans jamais
accorder à quelqu'un une permission, à ce sujet».
Chapitre XLV : Ce qui est interdit au sujet du marchandage et du fait de renchérir
(1390) 98 - Abdallah Ibn Omar a rapporté que l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r
(Sur lui la grâce et la paix d'Allah) a dit: «Qu'aucun de vous ne renchérisse sur un autre».
(1391) 99 - Abou Houraira a rapporté que l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r
(Sur lui la grâce et la paix d'Allah) a dit: «N'allez pas vous mettre devant des caravanes, que
l'un de vous ne vende pas à un autre, une marchancise qu'il avait déjà vendue, ne vous
adonnez pas à la surenchère, qu'un citadin ne vende pas pour un bédouin, ne laissez pas le lait
s'accumuler dans les seins des femelles chamelles et brebis, car celui qui aura acheté l'une
d'elles, aura droit en les trayant soit de la garder s'il en sera satisfait, soit de la rendre si elle ne
lui plait pas avec un sa' de dattes (en échange contre son lait).
En interprétant ce hadith, Malek a dit: «Ce qu'on veut dire par là, et Allah en est le plus
informé, du fait qu'il ne faut pas faire de surenchère dans les ventes, qu'il est intolérable qu'un
homme surenchère une marchandise, alors que son frère coreligionnaire l'a déjà négociée, et
que le vendeur de sa part s'est entendu avec l'acheteur sur le poids de l'or, et a garanti contre
tout défaut qui pourrai exister dans la marchandise ,constatant par là que le vendeur ne veut
pas donner sa marchandise au deuxième acheteur. Tel est ce que l'Envoyé d'Allah (salallahou
alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) a interdit, et Allah en est le plus
informé.
- Malek a ajouté: «Il n'y a pas de mal, dans le marchandage du prix, où toute vente finale sera
suspendue, du moment que chacun aura le droit de participer au marchandage. Si les gens
délaissaient le marchandage en s'arrêtant au prix que le premier acheteur avait déjà proposé, la
marchandise aurait été vendue à un prix vil et les vendeurs seraient endommagés. Et c'est ce
qui est toujours pratiqué à Médine».
(1392) 100 - Abdallah Ibn Omar a rapporté que l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam)
(Sur lui la grâce et la paix d'Allah) avait interdit que l'on supplante les autres».
- Malek interprétant cela dit: «L'action de sur renchérir, c'est qu'un homme donne à une
marchandise un prix dépassant ce qui est effectivement sa valeur au moment où on n'a plus
l'intention de l'acheter mais seulement pour pousser un autre à l'acheter à ce prix élevé».
Chapitre XLVI : Sur la vente en général
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