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Fonction engagement en milieu bancaire

            L’approche  organisationnelle  est fondamentale.  La  culture de  la  relation  client  est  un  élément
            indispensable de la réussite des banques, et l’ensemble des acteurs doit donc être intégré dans la
            même démarche, la même culture d’entreprise. Le CRM ne peut fonctionner seul et encore moins
            sans l’apport de ceux qui l’enrichissent au jour le jour : les commerciaux. La mise en place de ce
            système  nécessite  une  organisation  adaptée,  une  communication  ininterrompue  entre  les
            différents acteurs et des formations adaptées pour une utilisation optimale. Le meilleur des outils
            se révélera fatalement inefficace s’il n’est pas ou s’il est mal utilisé.


            b. Les conséquences organisationnelles de la GRC

            La  réussite  de  la  gestion  de  la  relation  client  repose  sur  une  double  réorganisation  :  une
            réorganisation des clients autour de nouveaux segments et une réorganisation des agences et de
            l’outil commercial pour intégrer les nouvelles orientations stratégiques.

                   Une réorganisation des clients : la segmentation

            La segmentation marketing traditionnelle divise les clients en groupes aux attentes homogènes.

            Elle permet de définir des offres produits et des objectifs commerciaux adaptés à chacun de ces
            segments.

            Les outils de segmentation de clientèle doivent contribuer à mieux construire une relation avec les
            clients, selon leurs attentes, en considérant la valeur actuelle et la valeur potentielle de chacun.
            En matière de segmentation, l’unité d’analyse pose question : faut-il plutôt prendre en compte la
            personne ? Le foyer bancaire ? Le foyer économique ? Le compte utilisé pendant de nombreuses
            années a montré ses limites. L’action commerciale est démultipliée et aucune approche globale
            des clients n’est alors possible. On est alors dans une vision totalement « produits » de l’activité
            ou l’on oublie l’approche « client ».
            Si l’on ne considère que le compte et donc que la personne, on aura une vision individualisée de la
            relation bancaire.
            La  notion  de  ménage  ou  de  foyer  économique  permet  d’élargir  l’analyse.  Elle  permet  d’avoir
            comme  unité  de  segmentation  «  monsieur  ou  madame  »  ou  le  couple  ainsi  que  les  enfants
            habitant  à  la  même  adresse.  Elle  donne  une  vision  globale  du  client  bien  plus  efficace.  Cette
            approche est complétée par la notion de foyer bancaire, c'est-à-dire lorsque les membres du foyer
            économique possèdent ensemble un produit bancaire : compte joint, compte titres, …

            La  démarche  commerciale  nécessite une  vue  globale  du  foyer bancaire  qui  permet  d’optimiser
            l’offre commerciale. Chacun des foyers est ensuite rattaché à un segment de clientèle selon son
            potentiel. Chacun des segments est également défini en fonction du PNB qu’il procure.

            Par  exemple,  trois  segments  de  foyers  peuvent  émerger  :  le  segment  des  foyers  les  plus
            profitables (15% des clients pour 65% du PNB), le segment des foyers les moins profitables (25%
            des clients mais qui ne représente que 5% du PNB) et enfin celui des foyers moyens (60% des
            clients pour 30% du PNB).
            La base de données est l’outil fondamental nécessaire à la réussite des politiques marketing. Une
            analyse  des  comportements  passés  des  clients  en  réponse  à  des  campagnes  portant  sur  des
            produits de crédit ou d’épargne permet de définir des scores d’appétence par segments de clients.
            Le profil des clients acheteurs est ensuite comparé avec les non acheteurs sur la même période.
            Le scoring permet ensuite de définir les profils des clients dont la probabilité d’acheter un produit
            bancaire est forte et ainsi de mieux cibler l’action commerciale.





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